mardi 22 septembre 2015

Babel-Houed

C’est ainsi que, depuis des profondeurs imperceptibles, tu as senti monter en toi comme l’écho des remous de ton corps : des bas glous, flous bagouts,

LES LANGUES

• le clapotement des marées, les oiseaux clabotteurs, le babil babélien des bulles-pullululent, mais aussi
en galimouettias charalbatros, argoéland barapingouin, cacophonie cachaloquace, et jargon plancton, gai goémon, coquillard ou lanternois d’étoiles…
en phoque-song et jazz-air-rocky,
en malice ébahie des mers, ciel !
en chinoyé pensif, en cormoréen, nhipponcampe, papoulpe, huîtroquois, frégaztèque ou jivarorqual, en abyssinal tohu-bohu tarahumarin et…
en zazigzag dans la météo,
en languille,
en lent ahan de fille,
en langouste, ouste ! et en
ô ia io, iao ! troupes d’oiseaux,
houyhnhymhouhynm cheval-vent,
jygvajjywyyvjygwowou roulis-tangue
et kwa ! baoulé, mangboutou, complainte mandingue, couac hébété des crânes, musiques hararissimes, clavecin des prés


et une petite voix d’homme ici ou là.

Jacques Demarcq
Rimbaldiennes
« Voyelle »


L’Atelier de l’Agneau, 2015, 128 p., nombreuses illustrations, 18 € (ici, p.  50-51)

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