vendredi 21 avril 2017

pose



Malick Sidibé (Mali, 1936-2016)

jeudi 13 avril 2017

O



— Veut-on des chants nègres, des danses de houris ? Veut-on que je disparaisse, que je plonge à la recherche de l’anneau ? Veut-on ?

Une saison en enfer
« Nuit de l’enfer »



mardi 4 avril 2017

Cet « Entre » sera mon antre



Entre

Un rêve dans lequel il est non seulement légitime mais crucial de ne pas confondre (blanc) et « blanc »,
écrit Jean Frémon dans « De l’usage des guillemets et parenthèses », recueilli dans Gloire des formes (2005).

Je m’en aperçois aussitôt : Il n’y a aucun usage, emploi ou apparition des guillemets et des parenthèses dans Entre, de Philippe Jaffeux.

Pour la première fois très explicitement je pense :
« Voici une œuvre tout entière écrite sans la moindre évocation, profération, caution, exergue, chapeau, abri — nulle citation — d’un nom propre quelconque. »

Avec — de plus, mais ce plus qui serait un « moins » — un vocabulaire (ou stock de mots « élémentaires ») et une syntaxe limités mais incessamment, infiniment, combinés, rebattus, distribués

et

Du livre écrit à deux mains, signé André Breton et Paul Eluard, L’Immaculée Conception, élaboré en quinze jours en août 1930, au 42 de la rue Fontaine, « objet littéraire non identifié, fascinant et énigmatique », dont la phrase d’exergue est :

Prenons le Boulevard Bonne-Nouvelle et montrons-le.

Il s’agit du premier paragraphe du chapitre intitulé « Le jugement originel » :

Ne lis pas. Regarde les figures blanches que dessinent les intervalles séparant les mots de plusieurs lignes des livres et inspire-t’en.


— Inspire-t’en.

Je lis, puisque je dois entrer au hasart

Ton imagination est touchée par les états d’une solitude disproportionnée
L’alphabet incorpore le caractère d’une recherche qui façonne notre combat
[…]

Et cætera, etc.

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Entre, Philippe Jaffeux
LansKine, 2017 (72 p., 12 €)

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