lundi 29 janvier 2024

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        Pour ce qui est du titre, il existe une feuille de brouillon sur laquelle Cummings a noté plus d’une centaine de noms, parmi lesquels « Pâquerettes et Escaliers de secours », « Géraniums et Ascenseurs », « Hameçons et Pyjamas », « Lilas et Clefs anglaises», « Étoiles de mer et Phonographes », « Écureuil et Efficacité » ou encore « Beignets et Tranquillité ». […] L’autre singularité du titre tient à la présence de l’esperluette, que Cummings avait été le premier à utiliser dans un poème, première dont il tirait une légitime fierté. […] Cummings ne sera pas exaucé et ne verra jamais publier son recueil tel qu’il l’avait conçu. Un premier éditeur, Thomas Seltzer, accepte en 1923 de publier soixante-six poèmes sous le titre Tulips and Chimneys, amputé de l’esperluette ! […] Cummings décide, las des prudences éditoriales, de rassembler les poèmes écartés et d’y adjoindre ceux qu’il a écrits entre-temps dans un volume qu’il présente comme son « travail le plus personnel » et qu’il fait imprimer à compte d’auteur, l’intitulant — logiquement — « & », et le dédiant à Elaine qui venait de se séparer de lui.

Thierry Gillybœuf, « postface », La Termitière, 2014

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trad. française : Claude Riehl, Paysage lacustre avec Pocahontas, Les Émigrants, et Claude Riehl, Dominique Dubuis et Pierre Pachet, Calculs I, II et III, Maurice Nadeau, 1994

Rosen & Porree, Stahlberg, Karlsruhe, 1959


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jeudi 25 janvier 2024

Monkey Business

 



Marilyn Monroe

(Chérie, je me sens rajeunir, Howard Hawks, 1952)

mercredi 17 janvier 2024

dix degrés

 


Walker Evans, 1929


publicité sur les marches menant au métro aérien, Sixième Avenue, New York 

samedi 13 janvier 2024

traduit du Schmidt

 


Pour ma part, je n’ai rien vécu — ce qui ne me fait d’ailleurs ni chaud ni froid ; je ne suis pas fou au point d’envier les grands voyageurs : pour cela j’ai trop lu le Seydlitz ou le Grand Brehm. Qu’ai-je à faire de New York ? Une grande ville est une grande ville ; du reste, je ne compte plus les fois où j’ai été à Hanovre ; je connais ces matins où mille porteurs de gamelles sortent à grands pas rapides de la gare centrale ; se déployant en éventails pour se précipiter dans l’Âge plaqué or. L’un d’entre eux marche comme s’il était suivi par un teckel. Des créatures couleur brique s’immiscent, parapluies-flèches dans des mains sanguinolentes, (ou aussi funestement noires ; bientôt leurs machines à écrire vont prendre leur envol en poussant des cris de caille. Tout ces réveillés du réveil. Mais déjà l’auto à côté de moi se racle la gorge pour signifier sa réprobation ; pourtant je ne suis plus d’âge à pouvoir être soupçonné — ne serait-ce que par mon aspect extérieur — de me laisser crétiniser par la simple vue d’une paire de glandes mammaires !)

Arno Schmidt, Histoires
« Tambour chez le tsar » [incipit] (Trommler  beim Zaren)
(traduit de l’allemand par Claude Riehl)




jeudi 4 janvier 2024

ru(s)se




 Libération, jeudi 26 janvier 1995