mardi 24 août 2021

samedi 14 août 2021

phrère simpliste

 

Ces temps, que se passe-t-il avec Daumal, René ?


longtemps, j’ai écrit « frère sympliste »




mercredi 11 août 2021

la vache qui rit

 

 
Magritte, le Contenu pictural, 1947 
 
« On veut pas vous faire du mal, notez, vous dépayser, vous effrayer, c’est pour ça qu’on vous cause nègre américain comme vous êtes habitués. On veut bien vous dire merde poliment, dans votre faux langage. Parce que nous, les péquenots, les mangebouses, on n’en est pas à une façon près, tu te rends compte. On veut même être assez gentils pour vous parler comme vos derniers nés gawasse pirtée coxigés vobée rimmpliplîre et picoultire x y z cou li bi la ba ba x x x Zim boum tra la la la peût peût barbapoux Célina tichien madame tichat Monsieur a c e g ik kss kss 1 m no p qu qu qu qu qu qu jusqu’à demain pouf pouf !
« Alors ça va ? On reste en pays de connaissance ? N’allez pas imaginer qu’on soit des dadas, hein, nous on monte sur les dadas, on est des écuyers. »

Louis Scutenaire, « Les pieds dans le plat », préface au catalogue de la première exposition personnelle de René Magritte à Paris, « Peintures et gouaches », Galerie du Faubourg (11 mai-5 juin 1948), que l’on a retenue sous l’appellation « période vache », une peinture nouvelle, jetée et agressive, soit quelques semaines, une quarantaine de tableaux et de gouaches aux sujets vulgaires et aux couleurs criardes — le contrepied exact de sa manière habituelle —, destinés à choquer les marchands parisiens et à outrager le bon goût français.

Côté critique, les résultats furent divertissants. Sans parler ni des Français ni des Belges qui ne faillirent pas à leur réputation, de doctes zoïles valaisans, des descendants éclairés des convicts de la Nouvelle-Hollande traînèrent sur la claie l’artiste et son préfacier. Ce qu’ils regrettaient le René Magritte « d’antan » ! Quant au Livre d’or de la Galerie du Faubourg, ce fut plutôt un livre d’ordures si on le juge sur la vulgarité, la malveillance des jugements qu’y tracèrent les visiteurs. Il n’aurait pas été conservé, dommage… Il y avait, dans cette nuit, une seule étoile : « Rira bien qui rira le dernier », signé Éluard.
Personne n’acheta.


in Avec Magritte, Louis Scutenaire
L’Atelier contemporain, coll. « Studiolo »
(p. 137 et 142) 224 p. – 8,50 € 
 

 


jeudi 5 août 2021

crever l’écran

 

 
À 10:24, lorsque l’exceptionnelle Machiko Kyō (qui joue Mickey) entre au « Rêve » 
 

elle fait exploser par son charisme
 

la Rue de la honte (1956), le chef-d’œuvre
 

de Kenji Mizoguchi (1898-1956),
 
 
réalisateur de 94 films (dont 63 sont perdus).
 
 
Film disponible en accès libre sur Arte Cinéma jusqu’en janvier 2022,
avec sept autres de Mizoguchi,
dont les Contes de la lune vague après la pluie (1953), avec Machiko Kyō 
et les Amants crucifiés (1954).