Nous dissertâmes tout au long du repas sur le bonheur et la malédiction pesant sur notre sort : les livres sont coûteux à l’achat, ne valent rien à la revente, sont hors de prix lorsqu’il faut les retrouver une fois épuisés, sont lourds à porter, prennent la poussière, craignent l’humidité et les souris, sont à partir d’une certaine quantité quasi impossibles à déménager, nécessite un classement précis pour pouvoir être utilisés et, surtout, dévorent l’espace. (Il m’est arrivé d’avoir une salle de bains aux murs tapissés de rayonnages, ce qui interdisait l’usage de la douche et obligeait à prendre son bain la fenêtre ouverte à cause de la condensation ; et aussi, dans ma cuisine, ce qui prohibait un certain nombre d’aliments à l’odeur particulièrement prégnante. Comme nombre de mes confrères, j’ai mis longtemps avant d’avoir les moyens immobiliers de mes ambitions bibliophages !)
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