jeudi 30 janvier 2025

hhh

    « Il y a, cependant, un détail qui prouve de la façon la plus absolue que le document est soumis à la loi d’un nombre.

   — Et c’est ?… demanda Manoel.

   — C’est, ou plutôt ce sont trois h que nous voyons juxtaposés à deux places différentes ! »

   Ce que disait le juge Jarriquez était vrai et de nature à attirer l’attention. D’une part, les 204e, 205e et 206e lettres de l’alinéa ; de l’autre, les 258e, 259e et 260e lettres étaient des h placés consécutivement. De là, cette particularité qui n’avait pas d’abord frappé le magistrat.

   « Et cela prouve ?… demanda Manoel, sans deviner quelle déduction il devait tirer de cet assemblage.

   — Cela prouve tout simplement, jeune homme, que le document repose sur la loi d’un nombre ! Cela démontre a priori que chaque lettre est modifiée en vertu des chiffres de ce nombre et suivant la place qu’ils occupent !

   — Et pourquoi donc ?

   — Parce que dans aucune langue il n’y a de mots qui comportent le triplement de la même lettre ! »

   Manoel fut frappé de l’argument ; il y réfléchit et, en somme, n’y trouvera rien à répondre.



Jules Verne, la Jangada. Huit cents lieues sur l’Amazone (1881)

« Où il est question de chiffres » (deuxième partie, chap. XIII)

2 commentaires:

Axel a dit…

Voici une œuvre intitulée HHHHHH
https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/cgXkj8o

Am Lepiq (monsieuye) a dit…

Merci à vous, Axel [?], pour cette association ; le 24 mars 2016, un certain Hugo [?] – le même ? un autre ? –, sous mon post intitulé « bibliot H èque », me transmettait la même suggestion —> ce qui en fait douze, d’« h ».

cf. colonne de gauche, rubrique « revenez-y » : « 2016 », puis « mars »

ou, si le lien veut bien « fonctionner » :

https://barbotages.blogspot.com/2016/03/bibliot-h-eque.html