dimanche 27 février 2011

faces book


Julien Torma


Jonas englouti par le déluge continue à pisser dans la baleine.


— page 64 [la dernière du recueil], in





samedi 26 février 2011

Quatrième vitesse

Olivier O. Olivier


Animaux lents, 1989

mercredi 23 février 2011

Kiss

Fisch


Ich


ichtyo-

vendredi 18 février 2011

lundi 14 février 2011

étant donnés :




La chevelure vol d’une flamme à l’extrême
Occident de désirs pour la tout éployer
Se pose (je dirais mourir un diadème)
Vers le front couronné son ancien foyer

Mais sans or soupirer que cette vie nue
L’ignition du feu toujours intérieur
Originellement la seule continue
Dans le joyau de l’œil véridique ou rieur

Une nudité de héros tendre diffame
Celle qui ne mouvant [bagues/astre] ni feux au doigt
Rien qu’à simplifier avec gloire la femme
Accomplit par son chef fulgurante l’exploit

De semer de rubis le doute qu’elle écorche
Ainsi qu’une joyeuse et tutélaire torche


Stéphane Mallarmé

samedi 12 février 2011

d'une dégradation

Craque
               Hoax
                            couac
                                        Witz
                                                  Puff
                                                            kitsch
                                                                        bluff

mercredi 9 février 2011

école grecque

« Série noire », n° 2355 (160 p.)
traduit du mythe par Didier Lamaison

À Thèbes (Béotie) — 4 le matin, 2 le midi, 3 le soir : Laïos, Jocaste, Polybe, Mérope, Créon, Tirésias, Pyloros, Iphicrate, Presbytès, Phorbas, Ismène, Polynice, Étéocle, Antigone…

« La vérité se cachait dans l’évidence. La vérité se cachait dans la gloire même d’Œdipe. Présente, à portée de sa main, à chaque instant, et à chaque pas, dans les stigmates de ses pieds. Ô vérité énorme ! »
(p. 147)

samedi 5 février 2011

éclipse (& laps)



Jaune et puis noir temps d’un battement de paupières et puis jaune de nouveau : ailes déployées forme d’arbalète rapide entre le soleil et l’œil ténèbres un instant sur le visage comme un velours une main un instant ténèbres puis lumière ou plutôt remémoration (avertissement ?) rappel des ténèbres jaillissant de bas en haut à une foudroyante rapidité palpables c’est-à-dire successivement le menton la bouche le nez le front pouvant les sentir et même olfactivement leur odeur moisie de caveau de tombeau comme une poignée de terre noire entendant en même temps le bruit de soie déchirée l’air froissé ou peut-être pas entendu perçu rien qu’imaginé oiseau flèche fustigeant fouettant déjà disparue l’empennage vibrant les traits mortels s’entrecroisant dessinant une voûte chuintante comme dans ce tableau vu où ? combat naval entre Vénitiens et Génois sur une mer bleu-noir crêtelée épineuse et d’une galère à l’autre l’arche empennée bourdonnante dans le ciel obscur l’un d’eux pénétrant dans sa bouche ouverte au moment où il s’élançait en avant l’épée levée entraînant ses soldats le transperçant clouant le cri au fond de sa gorge
Obscure colombe auréolée de safran

Claude Simon, la Bataille de Pharsale
(Minuit, 1969, incipit)