Tout va pour le mieux au restaurant Drouant, une matinée de début novembre — en une époque troublée par le mouvement des Gilets jaunes, mais encore ignorante du « virus de Wuhan » —, lors de l’attribution du prix Goncourt et du prix Renaudot, jusqu’à ce qu’un duo d’espiègles, Virginie et Frédéric, empoisonne à leur insu les deux jurys avec des gouttes de LSD.
La suite n’est pas dicible en prose...
* * *
« Abuse pas des gouttes, Vicky !
» Nous refais pas un Pont-Saint-Esprit !
» C’est arme de psychose massive,
» Qui le cerveau calcine et lessive,
» Que ta main tient d’une aise excessive...
— T’inquiète ! On est gendelettre, non ?
» Donc on est géomètre. L’ogive
» Et la divine proportion,
» C’est mon dada ; note ma dérive :
» Par pélo une goutte environ,
» Cinq gouttes donc dans la cafetière...
» Pareillement pour cette théière...
» Voilà ! Remue avec la cuillère,
» Que le LSD s’infuse à l’eau...
» Je me charge de l’autre plateau.
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Wisielec, L’Automne ou le Sac de Rome
Vaudeville punk en 3 actes et 1 527 ennéasyllabes
Æthalidès, coll. « Freaks »
180 p. ; 19 € (extrait : strophe 46, Acte I, scène 5)
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