C’est ainsi que, depuis des profondeurs imperceptibles, tu as senti monter en toi comme l’écho des remous de ton corps : des bas glous, flous bagouts,
LES LANGUES
• le clapotement des marées, les oiseaux clabotteurs, le babil babélien des bulles-pullululent, mais aussi
• en galimouettias charalbatros, argoéland barapingouin, cacophonie cachaloquace, et jargon plancton, gai goémon, coquillard ou lanternois d’étoiles…
• en phoque-song et jazz-air-rocky,
• en malice ébahie des mers, ciel !
• en chinoyé pensif, en cormoréen, nhipponcampe, papoulpe, huîtroquois, frégaztèque ou jivarorqual, en abyssinal tohu-bohu tarahumarin et…
• en zazigzag dans la météo,
• en languille,
• en lent ahan de fille,
• en langouste, ouste ! et en
• ô ia io, iao ! troupes d’oiseaux,
houyhnhymhouhynm cheval-vent,
jygvajjywyyvjygwowou roulis-tangue
• et kwa ! baoulé, mangboutou, complainte mandingue, couac hébété des crânes, musiques hararissimes, clavecin des prés
• et une petite voix d’homme ici ou là.
Jacques Demarcq
Rimbaldiennes
« Voyelle »
L’Atelier de l’Agneau, 2015, 128 p., nombreuses illustrations, 18 € (ici, p. 50-51)