lundi 21 mai 2012

pascouan


« Voici ce que j’ai pensé : cette économie planétaire de croissance finira un jour nécessairement comme tous les empires totalitaires qui l’ont précédée dans l’histoire : elle s’effondrera aussi totalement qu’elle aura régné. Mais c’est à l’échelle du globe entier qu’elle livrera cette fois tout à coup à elles-mêmes des populations désemparées, malhabiles, ignorantes, abruties et craintives ; et davantage qu’elle durera encore ; sans agriculture parmi une nature épuisée et rétive, parmi des infrastructures à l’abandon. Et puisqu’elle n’existe qu’à détruire, le plus tôt sera le mieux ; à mon avis ; sinon à ne laisser après elle qu’une île de Pâques tournoyant dans l’espace infini. »

La Vie sur Terre. Réflexions sur le peu d’avenir que contient le temps où nous sommes
Éditions de l’Encyclopédie des nuisances, 2008, 240 p. (ici, p. 200)