« Voici ce que j’ai pensé : cette économie planétaire de croissance
finira un jour nécessairement comme tous les empires totalitaires qui l’ont
précédée dans l’histoire : elle s’effondrera aussi totalement qu’elle aura
régné. Mais c’est à l’échelle du globe entier qu’elle livrera cette fois tout à
coup à elles-mêmes des populations désemparées, malhabiles, ignorantes,
abruties et craintives ; et davantage qu’elle durera encore ; sans
agriculture parmi une nature épuisée et rétive, parmi des infrastructures à
l’abandon. Et puisqu’elle n’existe qu’à détruire, le plus tôt sera le mieux ;
à mon avis ; sinon à ne laisser après elle qu’une île de Pâques tournoyant dans l’espace infini. »
La Vie sur Terre. Réflexions sur le peu d’avenir que contient le
temps où nous sommes
Éditions de l’Encyclopédie des nuisances, 2008, 240 p. (ici, p. 200)
1 commentaire:
Moaï !!!
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