Si on regarde Bellmer à l’œuvre, il semble que sa main n’ait aucun poids. Malgré tout, la tendresse d’une ligne remplit tout son corps et son âme. On se méfiait de tant de facilité, et on veut savoir si sa main reste contactée au papier, si cette trace chantante n’est pas une sorcellerie venue du Néant. Les dessins obscènes qu’il répète depuis des années — peut-être est-il érotomane — sont exécutés dans une infinie douceur, avec prudence et précision, mélange d’une froideur incroyable, impitoyable et de fièvre.
Zürn, Unica, MistAKE & autres écrits français
Ypsilon éditeur, 64 p. (2011, 2e éd.)
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