Rapidement, je fus cerné de toutes parts par les livres. « Une masse problématique », dirait un médecin. Dans un premier temps, les rayonnages furent complétés par des constructions faites maison ; puis, dans la mesure où le flot ne tarissait pas, il fallut bien lui laisser place aux dépens d’autres meubles. La penderie fut ainsi déplacée dans le vestibule, suivie de près par deux meubles de bibliothèques qui vinrent dès lors l’encadrer. Après notre mariage, et lorsque nous fûmes installés dans un appartement plus adapté à une vie à deux, il me fallut promettre à mon épouse que les livres ne sortiraient pas de mon bureau. En conséquence, je fus bientôt obligé de les disposer en doubles rangées — une solution qui me chagrinait terriblement. Dès lors, je partis sur les marchés aux puces en quête de meubles — avant tout de petits buffets — susceptibles de faire office de chevaux de Troie, susceptibles de m’aider à faire entrer mes livres en contrebande dans le couloir principal et le salon. Parfois, j’y parvenais ; parfois pas.
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2 commentaires:
Toujours de bien belles découvertes par chez vous. Merci et belle journée
Rien de pire que les "double rangées" (sinon les triples) !
Pour pallier cette aberration qui plonge au bout d'un temps assez bref les ouvrages "de derrière" dans la poussière et l'oubli, j'avais conçu un système d'étagères à coulisse, inspiré de l'ex-librairie des PUF à côté de la Sorbonne et visible ici, à 1 mn 30.
Ça demande juste un peu de savoir-faire, des rails, des guides en haut et des roulettes en bas.
Et hop ! (comme disait Achille Talon) tout devient aisément accessible.
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