Cette « perception subite du vrai », l’érotisme des grenouilles manifesté dans la langue, est ce qui provoque cette perplexité tant recherchée par Duchamp.
L’érotisme n’est-il pas ce qui fait surgir l’autre autre ? Et, surtout, ce qui fait se révéler soi-même autre, bovaryque, double d’une image auparavant insoupçonnée dans une société qui négocie péniblement avec les apparences.
De l’érotisme, Marcel Duchamp affirme qu’il est dans son œuvre « énorme, visible [qui peut être perçu], ou voyant [qui attire le regard/visionnaire ?], ou en tout cas sous-jacent ». Chaque adjectif compte : Duchamp et Rrose Sélavy ne se soucient-ils pas constamment d’optique de précision ?
Et le regardeur, itou.
Marc Décimo
Étant donné Marcel Duchamp, Palimpseste d’une œuvre
Les Presses du réel, 2022 (p. 41-42)
https://www.sitaudis.fr/Parutions/marc-decimo-etant-donne-marcel-duchamp-1668919357.php
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