samedi 1 octobre 2022

Cher au cœur


 « Dans ce monde oscillant entre épicurisme et jansénisme, entre le hasard et l’arbitraire, où les êtres comme l’écriture ne tiennent qu’à un fil, au simple changement d’une lettre ou d’un mot, Jean Echenoz agit en pur romancier de la grâce, une grâce qu’il dispense sans compter, dans la double et complète acception esthétique et théologique du terme, la première étant l’image de la seconde, toutes deux réunies en l’infinie fragilité, toujours susceptible d’être remise en jeu, d’un geste souverain. »


« Jean Echenoz et le clinamen », William Marx, in Cahier de L’Herne Jean Echenoz (p. 24)

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https://www.sitaudis.fr/Parutions/cahier-de-l-herne-echenoz-1664029309.php

 

 

5 commentaires:

George WF Weaver a dit…

Tonnerre d'épastrouille, Jacques, fouchtra, saperlotte !

Par ma barbau[t]che et par les moustaches de Plekszy-Gladz, c'est la meilleure nouvelle que j'apprends depuis le 18 mars 1871 ! (ou à la rigueur, concédé-je, depuis l'avènement de ce cher Rocky grâce au sylvestre stal on — et non pas off, même si ailleurs parfois sous-off.)

La question se pose, en effet, et ce depuis la Partie de campagne de Renoir : est-ce qu'au lac on nique ?
(Mais est-che nos oignons, à nous autres faibles mortels — ou même à la morte Adèle ?)

Vrai que « Alfred Echenoz », ça en aurait jeté un max (la menace !), ça n'aurait pas laissé l'Echenoz endormi si cher à cette autre pointure qu'est Pierre Michon, mi-froid… euh, non : ma foi !
Mais l'Echenoz, ça ferait pas penser un peu à Perec, genre son premier roman publié ?

Tout ça nous allèche nos émotions…

Bon, 33 boules c'est cher, okay, mais ça vaut grave le jus : allez, je casse ma tirelire !

(au fait, la culasse solo sur lo cul salace, je l'avais déjà repérée ici, en mode colosse sous-loc.)

Am Lepiq (monsieuye) a dit…

Cher rockeur

Vous vous inscrivez, évidemment vous le savez, dans une bien illustre tradition.
Entre parenthèses, c’est une citation de Comment j’ai écrit certains de mes livres (p. 23-24 en 10/18) :

« (On a fait beaucoup de jeux de mots sur Locus Solus ; Loufocus Solus, Cocus Solus, Blocus Solus ou les bâtons dans les Ruhrs, Lacus Salus (à propos du Lac Salé de Pierre Benoit), Locus Coolus, Coolus Solus (à propos d’une pièce de Romain Coolus), Gugus Solus, Locus Saoulus, etc. Il y en a un qui manque et qui, il me semble, méritait d’être fait, c’est Logicus Solus.) » 

Et il y a cette autre, une devinette bibliographique de Perec : « Que faut-il dire à une jeune fille que la fellation intimide ? » (Réponse : « Lèche, ose. » [Les Choses].)

Heureux de vous avoir, George, épastrouiller.

Allez, dites 33 et tirez la langue !

George WF Weaver a dit…

Sûr que c'est toujours plus rassurant de dire 33 (avec la langue lécheuse) que de crier 22 (même à Asnières) !

C'est vrai qu'il est clean, amen, le père Jean : c'est même l'Echenoz de la vie telle qu'on aurait pu la sautet, bien que son Fulmar me dépite légèrement par rapport à ce feu d'artifice en rebelote des Grandes blondes qu'est Envoyée spéciale.

C'est désespérant de lire d'aussi ineptes calembours en titre de ce canard de connauds : rien, que je sache (et certainement pas dans ce récit-là en tout cas), ne relie Echenoz aux caravelles — qu'il s'agisse de bateaux, d'avions ou de remorques. C'est rien qu'un jeu de mots gratuit à la con qui ne fait nul sens, comme trop souvent chez lez débiles de Libé qui se prennent pour des béliers à Belle-Ile : z'ont pas l'art des Béliards.

Mais heureusement, hourrah, y’a Marx, et même deux pour le prix d’un !
Je ne saurais trop chaudement recommander l’écoute de son séminaire sur les « bibliothèques invisibles », c’est foutrement passionnant (d’ailleurs je compte bien y consacrer un petit billet), et c’est pas inintéressant de regarder les vidéos du Collège de France, surtout pour les panneaux d’Aby Warburg dans la troisième séance.

Am Lepiq (monsieuye) a dit…

Question jeu de mots, débiles ou pas, vous préférez sans doute L'écheveau du cas Roussel (d'un Jacques Caumont).

En accord sur la déception, le dépit ?, du Fulmard par rapport, ou eu égard à Envoyée spéciale, pétards et bouquet (non final) !

J'attends impatiemment vos comptes rendus (qui ne tarderont) sur votre lecture de L'Hydre.

George WF Weaver a dit…

Des pis, té ! (la vache !)

Boudiou, merci derechef ! je connaissions point ce Caumont que je file m'avaler (y'a qu'aux monts qu'on a vallées), las !
Et trop s'effeuille en tropes mon portefeuille (c'est pas fort pieux) : je peux y frotter ma paye (bigre, déjà 186 boules voici quatorze ans, heureusement qu'ils ont réhaussé le RSA mais diable ça semble un trou viable ! Léchez-vous du corps à sel ?)

Cependant je n'ai aucun sens de de l'Umour, je pige que mes propres carambars (euh…, hem, pardon : « calembours » — et vits d'amants, car Hambourg est le moût du général Alcazar, carambistouille !).

Aucun rapport sans doute avec la gauloiserie de cette gitane de Michèle Bernstein, mais ça Mahler de valoir le coût (comme on se dit à l'Alma).

Pour skier du rang des comtes, n'y comptez cependant pas trop : j'en ai peut-être pas l'Herne comme ça (quoi que prétendît le rouquin Dominique) mais je suis à mettre au rang des mecs les plus lents de l'histoire du monde, et des moins fiables !

Je sais pas pourquoi, me revient soudain en tête Perec lisant tout à trac au micro de Bertrand Jérôme un inédit de Boby Lapointe, « Grimace ratatinée en rime à grasse matinée » mais je ne retrouve pas cette amusante lecture, seulement cette version d'ailleurs pas désagréable.