La mentale denrée, comme une autre, indispensable, garde son cours et je rentre d’une matinée, au dehors, de printemps, charmé ainsi que tout citadin par le peu d’ivresse de la rue ; n’ayant, en le trajet, éprouvé, que devant les modernes épiceries ou les cordonneries du livre, un souci mais aigu et que proclame l’architecture demandée, par ces bazars, à la construction de piles ou de colonnades avec leur marchandise.
Le lançage ou la diffusion annuels de la lecture, jadis l’hiver, avance maintenant jusqu’au seuil d’été : comme la vitre qui mettait, sur l’acquisition, un froid, a cessé ; et l’édition en plein air crève ses ballots vers la main pour le lointain gantée, de l’acheteuse prompte à choisir une brochure, afin de la placer entre ses yeux et la mer.
Interception, notez —
Stéphane Mallarmé, Divagations
QUANT AU LIVRE, « Étalages »
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