À l’occasion de la publication de1960chronique d’une année exemplaire(Éditions Nous, coll. « Disparate »)la librairie Texture94, avenue Jean-Jaurès, Paris XIXeM° LaumièreinviteJacques Barbautpour une lecture polyphoniqueaccompagné par les interventions sonores — très « 60 » —de Djulee Jayle vendredi 29 novembreà 19 h 30
vendredi 22 novembre 2013
free
dimanche 17 novembre 2013
jeudi 14 novembre 2013
« Une année yé-yé-yeah »
merci pour leur témoignage de lecture à :
— Bruno Fern : « Voici un livre indéniablement singulier […] » ; sitaudis (toile)
— Yves Letort : « La lecture enchaînée d’événements disparates revient à éprouver le même décollement vis-à-vis de la réalité que lorsque nous sommes en présence d’un bon ouvrage de fiction, ce qui n’est tout de même pas si souvent, il faut bien le dire » ; feuilles d’automne (t°)
— Claro : « L'almanach des mots : Barbaut dans les grands fonds » ; le clavier cannibale (t°)
& à
— Christophe Kantcheff, qui consacre une pleine page à 1960, ce jour, dans l’hebdomadaire Politis (papier), du 14 au 20 novembre 2013...
— Bruno Fern : « Voici un livre indéniablement singulier […] » ; sitaudis (toile)
— Yves Letort : « La lecture enchaînée d’événements disparates revient à éprouver le même décollement vis-à-vis de la réalité que lorsque nous sommes en présence d’un bon ouvrage de fiction, ce qui n’est tout de même pas si souvent, il faut bien le dire » ; feuilles d’automne (t°)
— Claro : « L'almanach des mots : Barbaut dans les grands fonds » ; le clavier cannibale (t°)
& à
— Christophe Kantcheff, qui consacre une pleine page à 1960, ce jour, dans l’hebdomadaire Politis (papier), du 14 au 20 novembre 2013...
(fragment)
mercredi 13 novembre 2013
vendredi 8 novembre 2013
de l'infernal Enfermé
Tout astre, quel qu’il soit, existe donc en nombre infini dans le temps et dans l’espace, non pas seulement sous l’un de ses aspects, mais tel qu’il se trouve à chacune des secondes de sa durée, depuis la naissance jusqu’à la mort. Tous les êtres répartis à sa surface, grands ou petits, vivants ou inanimés, partagent le privilège de cette pérennité.
La terre est
l’un de ces astres. Tout être humain est donc éternel dans chacune des secondes
de son existence. Ce que j’écris en ce moment dans un cachot du fort du
Taureau, je l’ai écrit et je l’écrirai pendant l’éternité, sur une table, avec
une plume, sous des habits, dans des circonstances toutes semblables. Ainsi de
chacun.
Toutes ces
terres s’abîment, l’une après l’autre, dans les flammes rénovatrices, pour en
renaître et y retomber encore, écoulement monotone d’un sablier qui se retourne
et se vide éternellement lui-même. C’est du nouveau toujours vieux, et du vieux
toujours nouveau.
Les curieux
de vie ultra-terrestre pourront cependant sourire à une conclusion
mathématique qui leur octroie, non pas seulement l’immortalité, mais
l’éternité ? Le nombre de nos sosies est infini dans le temps et dans
l’espace. En conscience, on ne peut guère exiger davantage. Ces sosies sont en
chair et en os, voire en pantalon et paletot, en crinoline et en chignon. Ce ne
sont point là des fantômes, c’est de l’actualité éternisée.
Voici
néanmoins un grand défaut : il n’y a pas progrès. Hélas ! non, ce
sont des rééditions vulgaires, des redites. Tels les exemplaires des mondes
passés, tels ceux des mondes futurs. Seul, le chapitre des bifurcations reste
ouvert à l’espérance. N’oublions pas que tout ce qu’on aurait pu être
ici-bas, on l’est quelque part ailleurs.
Auguste Blanqui, l’Éternité par les astres (1872)
[ rééd. Les Impressions nouvelles, 2012 ]
[ rééd. Les Impressions nouvelles, 2012 ]
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