lundi 21 octobre 2013

Quand Bruno Fern n’emploie pas le mot « rhizome »…


Voici un livre indéniablement singulier, paru dans une collection dont le titre ne pouvait guère mieux lui convenir, m’évoquant aussitôt cette injonction du même auteur dans un précédent ouvrage : « Ne craindre pas le disparate / Sous menace de disparaître », car au fond il s’agit d’une apparition (celle du dénommé Jacques Barbaut, à 7 h 55, le 18 janvier de l’année en question) au beau milieu de ce tout et (apparemment) n’importe quoi qui entoure chacun d’entre nous, ce foisonnement que nous appelons vie et qui doit prendre forme, d’une façon ou d’une autre, pour nous permettre de ne pas passer trop vite à la trappe.
Cela étant, la coupure du cordon ombilical n’a laissé ici aucune trace de nombrilisme, bien au contraire, le minuscule fruit des entrailles de l’époque (1960 se situant au centre des « Trente Glorieuses », forte croissance & surconsommation au menu de notre pays dit « développé ») n’apparaissant qu’en très creux, c’est-à-dire en obligeant le lecteur à creuser pour distinguer, sous la surface de cet almanach atypique, les veines qui relient des gisements a priori hétérogènes. Aussi disparate dans son contenu exposé jour après jour (du premier janvier au solstice d’hiver, avec mi-temps incluse fin juin) que dans ses formes (textes et images d’à peu près tous les genres possibles, signes typographiques variés), ce livre constitue une véritable mine aux nombreuses galeries qui, bien qu’ayant coexisté, communiquent plus ou moins entre elles. […]

La suite ici : sitaudis

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