Voici un
livre indéniablement singulier, paru dans une collection dont le titre ne
pouvait guère mieux lui convenir, m’évoquant aussitôt cette injonction du même
auteur dans un précédent ouvrage : « Ne craindre pas le disparate /
Sous menace de disparaître », car au fond il s’agit d’une apparition
(celle du dénommé Jacques Barbaut, à 7 h 55, le 18 janvier de l’année
en question) au beau milieu de ce tout et (apparemment) n’importe quoi qui
entoure chacun d’entre nous, ce foisonnement que nous appelons vie et
qui doit prendre forme, d’une façon ou d’une autre, pour nous permettre de ne
pas passer trop vite à la trappe.
Cela
étant, la coupure du cordon ombilical n’a laissé ici aucune trace de
nombrilisme, bien au contraire, le minuscule fruit des entrailles de l’époque
(1960 se situant au centre des « Trente Glorieuses », forte
croissance & surconsommation au menu de notre pays dit
« développé ») n’apparaissant qu’en très creux, c’est-à-dire en
obligeant le lecteur à creuser pour distinguer, sous la surface de cet almanach
atypique, les veines qui relient des gisements a priori
hétérogènes. Aussi disparate dans son contenu exposé jour après jour (du premier janvier au solstice d’hiver, avec mi-temps incluse
fin juin) que dans ses formes (textes et images d’à peu près tous les genres
possibles, signes typographiques variés), ce livre constitue une véritable mine
aux nombreuses galeries qui, bien qu’ayant coexisté, communiquent plus ou moins
entre elles. […]
La suite
ici : sitaudis
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