jeudi 28 avril 2011

entre Verhaeren et Verlaine

Passant inopinément du wallon au normand, Jean-Pierre Verheggen propose un pas au-delà, un opus en plus, un truc en peluche, le tour des Puces.
Parmi trente-six sortes de poètes — dont « alcoolo », « avec accent circonflexe » ou « avec Petite Gloire Locale Personnelle », « pêcheur à la ligne », « Facteur » ou « cherchant soutien », la « Poétesse griffée » — Vous continuez à rigoler, les gars ? Comme si c’était pas d’la graaaaaaaande poésie ça ! —, comme autant de portraits de confrères,
le « Poète SurDouai » (à Jacques Bonnaffé)
 […] le babil grandiose et le monosyllabique à trous savants / le bagou sans mâcher ses mots et le dialecte carnassier, / l’idiome clair, le bigorne sang mêlé et le poissard sublime, / le borborygme cadencé et le tatafoira tout cru, / le jap de boxe poids plume et le Cafougnette des corons […],
— huit « Persona non gaga » et le « Charabia mode d’emploi »,

ces pages 95 & 96 :

in

Poète bin qu’oui, poète bin qu’non ?, Jean-Pierre Verheggen
Gallimard, mars 2011, 144 p., 15 €.
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D’emblée pour le génie des titres, quarante et un indiqués en biblio — le Degré Zorro de l’écriture (Christian Bourgois/TXT, 1978), Ninietzsche, peau d’chien (TXT, 1983) & [sélectionnons dans le vingt et unième siècle] un Ridiculum vitæ précédé de Artaud Rimbur (Poésie/Gallimard, 2001), un Petit Classique comique, On n’est pas sérieux quand on a 117 ans (zuteries) et l’Idiot du Vieil-Âge (excentries) [L’Arbalète/Gallimard, 2001 et 2006] —, toujours l’oral est hardi.




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