« Pour Benjamin, la citation est la clé de voûte de son dispositif de lecteur. Non pas la citation comme simple exposition de la pensée de l’autre, mais la citation comme geste d’appropriation. Si le lecteur prélève des fragments du passé, c’est parce qu’il est animé par cette mission de sauvetage. C’est tout l’enjeu du Livre des passages, au point que certains lecteurs, comme Adorno, ont pu penser que Benjamin, dans la version achevée, s’abstiendrait de toute écriture propre, se contentant de manifester sa pensée par l’articulation et le montage de celle des autres, au sens cinématographique du terme. »
Bruno Tackels, « Walter Benjamin, lecteur absolu »
Revue de la Bibliothèque nationale de France, n° 41, « L’homme qui lit », 2012, p. 8
Bruno Tackels, « Walter Benjamin, lecteur absolu »
Revue de la Bibliothèque nationale de France, n° 41, « L’homme qui lit », 2012, p. 8
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