« Cependant on peut s’imaginer que pour Kant, à l’âge de 78 ans, les changements, même en mieux, n’étaient point agréables. Si intense avait été l’uniformité de sa vie et de ses habitudes que la moindre innovation dans l’arrangement d’objets aussi peu importants qu’un canif ou une paire de ciseaux le troublait ; et non point seulement si on les avait placés à deux ou trois pouces de leur position habituelle, mais même si on les avait posés un peu de travers. Quant aux objets plus grands, tels que des chaises, etc., tout dérangement dans la disposition usuelle, toute transposition, toute addition à leur nombre, le jetait dans une absolue confusion. »
Thomas De Quincey
Les Derniers Jours d’Emmanuel Kant
(Traduction Marcel Schwob)
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