Non pas un totogramme (nom réservé aux petits billets doux, — secrets d’alcôve —, aux messages intimes de Victor H. [Toto, Totoche, Totor… ] adressés à Juliette D. [sur plusieurs décennies])
— mais bien un TAUTOGRAMME, « texte dont tous les mots commencent par la même lettre ».
En ces temps économiquement difficiles, nous étions contraints de payer — au black ! — pour pouvoir obtenir nos bulletins de salaire, dont les sommes en case TOTAL apparaissaient en négatif !
Une nouvelle courut, avec le vent d’automne, le marché et s’en revint aux arbres effeuillés seuls : en tirez-vous un rétrospectif rire, égal au mien ; il s’agissait de désastre dans la librairie, on remémora le terme de « krach » ?
Stéphane Mallarmé (1842-1898) Quant au Livre, « Étalages »
Pour conclure en livrant mon « opinion », mon « sentiment », comme on nous demandait de le faire au lycée alors qu’on ne possédait rien — et qu’il s’agissait surtout d’apprendre à dissimuler ça, ce ça, ce sale, ce vide et cette panique du vide, puis-je avouer mon peu de goût pour Hortense ? tandis qu’Henrika, Hélène, Louise, Léonie, Lulu, Anne, madame et Madame *** sont encore plus belles après le dévoilement et les outrages, si sonnantes et trébuchantes qu’elles pourraient m’arrêter.
Pierre Le Pillouër, Trouver Hortense, Éditions Virgile, collection « Ulysse/Fin de siècle », 4e trim. 2008, p. 138.