C’est au chapitre « Les compotes » (les composites compotes, le mixte du sucre et des fruits, du solide et du liquide) de la section Fourier du livre Sade Fourier Loyola, de Roland Barthes, quand celui-ci déplie l’un des rêves fouriéristes :
« L’Harmonie sera sucrée. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons, construites en surdétermination (indice probable d’un fantasme). D’abord parce que le sucre est un contre-pain ; puisque le pain est un objet mythique de la Civilisation, symbole de travail et d’amertume, emblème du Besoin, l’Harmonie renversera l’usage du pain et en fera le chiffre du Désir ; le pain deviendra aliment de haut luxe (« l’un des comestibles les plus coûteux et les plus épargnés ») ; en contrepartie, le sucre deviendra l’aliment courant, le sucre deviendra le blé. Ensuite, parce que le sucre, ainsi promu, allié au fruit sous forme de compote, formera le Pain d’Harmonie, base de nourriture chez les peuples devenus riches et heureux. »
Pourquoi ?
… parce que… puisque… parce que… base de...
3 commentaires:
Le portrait de Fourier que vous reprenez ici n'est en fait que le portrait d'un inconnu trouvé par André Breton aux Puces de Clignancourt. Il représente l'aimable vision du génie, le front haut et les yeux rêveurs… mais – désolé de revenir sur terre –, il n'a rien à voir avec le portrait du véritable Charles Fourier peint en 1835 par Jean Gigoux et visible au musée des Beaux-Arts, à Besançon.
http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/joconde/0746/m033204_026281_p.jpg
Archibald, cette "élection" de Breton via les Puces ne constituerait qu'un surcroît (d'autorité ?)...
Quant à la véracité des portraits, à peu près rien à cirer (Héraclite, Sade, Lautréamont...)
Ou : "Désolé de revenir sur terre", si vous préférez.
Les personnes que vous citez sont justement celles dont aucun portrait authentique n'était connu de leur vivant. Des artistes ont donc donné leur vision de ceux-ci. Pour Fourier, c'est bien autre chose, et d'ailleurs André Breton avait dans sa collection un vrai portrait de Charles Fourier exécuté en 1831, bien différent de cette aimable plaisanterie…
http://www.andrebreton.fr/work/56600100625560
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