mardi 28 mars 2023

jeudi 23 mars 2023

vendredi 17 mars 2023

De l’abeille...


Thot s’incarne dans un babouin qui relie un cri du temps à l’invention de l’écriture

Un castor habite la force d’un barrage construit sur la nature animale de l’eau

Un flot d’extases inspirent un dauphin qui s’amuse avec l’intelligence de la mer

Un éléphant trompe la pesanteur de sa sagesse avec sa mémoire écrasante

Un flamant rose stabilise un unijambiste qui s’articule avec la posture d’un yogi

La liberté d’une forêt gravite autour d’un gibbon qui défie la loi de la pesanteur

Un cri de la nuit émane d’un hibou qui effraie une superstition fantomatique

Les pattes d’un ibis momifié prolongent la posture éternelle de l’égypte antique

L’intelligence d’une plante psychotrope relie une transe à l’esprit d’un jaguar

Un eucalyptus habite l’existence d’un koala qui défie l’essence d’une menace

La peau d’un léopard habille un zoulou reconnu par une élégance redoutable

Une méduse nage dans la forme d’un silence qui approfondit sa transparence

Un narval se tortille autour de sa corne pour défendre une légende extravagante

Les applaudissements d’une otarie conspuent ceux de ses spectateurs manipulés

Un paresseux pendu à la solidité d’une branche rêve son monde à l’envers

Un quetzal flotte au cœur d’un drapeau sacrifié à l’ardeur de l’âme maya

Une diva légendaire invoque un rossignol qui déploie son chant anonyme

Une sterne migre de l’arctique à l’antarctique pour englober la lumière de notre terre

La langue d’un tamanoir interpelle le silence insatiable d’une faim innommable

Le vol d’un uraète atteint une altitude saisie par l’envergure d’une vision

Le destin d’un ver luisant se synchronise avec la substance d’une nuit éblouie

L’opium inspire une danse des wallabies dans un champ de pavot tasmanien

Un yack apprivoise ses grognements pour conserver sa fougue himalayesque

 

… au zèbre

 

23 noms d’animaux

sur 499

extraits de

 

Philippe Jaffeux

L’Atelier de l’agneau

2023, 58 p., 14 €

mardi 14 mars 2023

Ciselures de dragons du génie littéraire (Wenxin diaolong)

 
2022
 
Pour Liu Xie [465-522], la  littérature est « le wen du Dao », c’est-à-dire « l’expression idéographique de la Raison supraphénoménale de toute chose ».
Ainsi la littérature est-elle vue par les lettrés chinois comme la marque de l’humain par excellence, de même que la marque par excellence du tigre est le motif de rayures de son pelage, que celle de la forêt est le bruit du vent dans les feuilles. Dans le cosmos toutes ces marques sont entre elles en corrélation (ce que Granet appelle les correspondances), les beautés propres à chaque nature particulière se faisant écho. Cependant, ce qu’il y a d’unique dans la nature de l’homme et qui fait l’excellence de l’humain, c’est d’être le seul des dix mille êtres à pouvoir en cultivant sa nature la surélever en culture, autrement dit en wen, en littérature
 
(p. 60)
 

lundi 6 mars 2023

mardi 28 février 2023

Qui osse-que ?

 


Brassaï


Vivian Maier


Ana Luisa Pontes

mercredi 15 février 2023

la ride

 dans la nouvelle série

« Daniel Cabanis a trouvé » (5) :


Bianca Saldine / Le Tôlier ondulé / 2023 

Coll. Marcel Navas, Paris


dimanche 12 février 2023

A > Z

 Erster und letzter Buchstabe sind Anfang und Ende meines fischartigen Gefühls.


« La première et la dernière lettre sont le commencement et la fin de ma manière de sentir qui s’apparente à celle d’un poisson. »

trad. Marthe Robert



« La première et la dernière lettre sont le début et la fin de ma façon de me sentir digne d’un poisson. »

trad. Laurent Margantin



« La première et la dernière lettre de l’alphabet sont le début et la fin de ma sensation d’être semblable à un poisson. »

trad. Robert Kahn



franZ kafkA

 
Journal (premier cahier)

20 août 1911


dimanche 5 février 2023

mercredi 25 janvier 2023

HYPNOTIQUE DOUX — TOLÉRANCE PARFAITE – RÉVEIL EUPHORIQUE

Publicité sur les lieux de vente

recto


La Nuit étoilée, Van Gogh
 
*
 
verso 
 

 
Publicité pharmaceutique pour le somnifère Sonéryl
de la Société parisienne d'expansion chimique

date inconnue (années 30 [?])
 
*
 
Selon la police italienne, Raymond Roussel est décédé — le 14 juillet 1933,
à Palerme, Grand Hôtel et des Palmes — d’une intoxication
provoquée par l’ingestion de deux tubes de Sonneril [sic]
qui contenaient chacun 20 comprimés
qu’il avait avalés le soir précédent.
 
 

jeudi 19 janvier 2023

Poussin

 

(illustration de couverture)
 


Le Sauvage, n° 40
avril 1977

(j’ai dix-sept ans
j’y suis abonné)

dimanche 15 janvier 2023

chic’n’choc’

 
Atermoyant devant la généreuse profusion des propositions nutelléennes que propose l’édition française, balançant entre celui-ci et celui-là, vous hésitiez depuis longtemps à franchir le pas. Heureusement, en collectionneur scrupuleux et consciencieux, Guillaume Pô s’est adonné pour vous à un délicat et précieux exercice de littérature comparée. Vantant les mérites du premier sans oublier les vertus du second, c’est avec un subtil équilibre entre gourmandise et « succulence » que Pô — entre pâte à tartiner et pataphysique, décoré de l’Ordre de l’huile des palmes académiques — du Nutella s’est emparé.

Chaque titre — entre 4,99 € et 19,95 €, il y en a pour toutes les bourses —, dont la couverture est fidèlement reproduite (originalité de ces sept livres : ils sont tous en forme de pots de Nutella !), est soigneusement évalué, soupesé, mis en regard de ses concurrents, soit, par ordre chronologique :
 
Tout ce que vous avez toujours eu envie de savoir sur le Nutella (livre 64 p. + un tablier + une cuiller en bois, Milan, 2011) ;
Les trente meilleures recettes au Nutella (Larousse, 64 p., 2012) ;
Nutella. Le Livre des irrésistibles recettes (Solar, 64 p., 2012) ;
Trente recettes gourmandes au Nutella (Marabout, 64 p., 2012) ;
Le Grand Livre des recettes au Nutella (Marabout, 192 p., 2012) ;
Nutella (Solar, 64 p., 2013) ;
Nutella. Le Livre des 30 meilleures recettes (livre 48 p. + un moule en forme de pot de Nutella, Solar, 2013).

Avec Friandises littéraires, 2022, cet indispensable digest de 16 pages, Guillaume Pô fait œuvre utile pour tou.te.s les patissi.er.ère.s, les mamans et les papas qui veulent combler leur progéniture, toqué.e.s ou pas trop.

— À consommer sans modération —


 

 

lundi 9 janvier 2023

« Pour un Gadda »

 
 
 *
 
Le cercle des auteurs difficiles, acceptés et adulés sur les bords de Seine, était alors soumis à un numerus clausus. Seul Proust et Mallarmé, Joyce et Pound, Sterne et Arno Schmidt avaient droit de brouillard et patente d’abscondité. Sur les notices et résumés des chefs-d’œuvre déjà traduits, La Connaissance de la douleur et L’Affreux Pastis de la rue des Merles — ce faux polar sortie du gésier de Rabelais et agencé par le régisseur de Fellini —, Carlo Emilio Gadda se voyait invariablement placé à la gauche de Proust et Céline, à la droite de Joyce et Musil, qu’il connaissait tous d’intimité, mais qui tous jouissaient d’une célébrité supérieure à la sienne, sans même être lus.

Le Célibataire absolu
« Pour Carlo Emilio Gadda »
Philippe Bordas
« Blanche », 2022 (p. 50)
 

jeudi 5 janvier 2023

premiers de l’An


 

[...]

Partout il y a creux et partout promontoire
Et lacs silencieux reflets de nos regards
Et marais salés et fongeux
Liesse du cœur et repos de l’âme

Amants du premier soir et du premier matin
Ne sont pas différents de la terre
Semblables parfaits aux prairies et sous-bois
Tout ce qui suinte et sent les attire et les retient

Ils vont à l’étreinte comme à leur source
En même temps qu'à leur fin
Ils ne sortent pas du commencement
Et n’ont l’air de mourir que pour mieux renaître

[...]


Les Premiers-Nés
texte de Claude Louis-Combet
photographies d’Elizabeth Prouvost

Les Âmes d’Atala, Lille
2021, 102 p., tirage limité à 100 exemplaires

 

samedi 31 décembre 2022

lundi 26 décembre 2022

« J'ai fait un rêve »

 

La Mémémoire

(serie « Philémon »)

Fred

(Dargaud, 1977, p. 28)

jeudi 15 décembre 2022

o


Un livre aux pages entièrement blanches, intitulé What Every Man Thinks About Apart From Sex (« À quoi pense un homme en dehors du sexe ») et publié par l’écrivain et « performeur » Sheridan Simove, en 2011, est devenu en quelques semaines un best-seller, passant à la 744e place des ventes sur le site Amazon. Les étudiants anglais l’achètent notamment pour l’utiliser comme un carnet de notes au design humoristique.
Son pendant, What Every Woman Thinks About Apart From Money (« À quoi pensent les femmes en dehors de l’argent), a été mis en vente par Melissa Marshall en 2013.

Les Miscellanées d’un bouquineur

Virgile Stark
Les Belles Lettres, 2022

 



vendredi 9 décembre 2022

Il ne faut pas confondre...


L’Œuvre de mort, de Maurice Leblanc

 


avec



L’Arrêt de mort, de Maurice Blanchot 

 

jeudi 1 décembre 2022

poly-injures

 
Daniel


Cabanis
 

 
— afin de renouveler
le répertoire —

 
 

 

jeudi 24 novembre 2022

double vue

 

Guillaume Pô


   Cette « perception subite du vrai », l’érotisme des grenouilles manifesté dans la langue, est ce qui provoque cette perplexité tant recherchée par Duchamp.
   L’érotisme n’est-il pas ce qui fait surgir l’autre autre ? Et, surtout, ce qui fait se révéler soi-même autre, bovaryque, double d’une image auparavant insoupçonnée dans une société qui négocie péniblement avec les apparences.
   De l’érotisme, Marcel Duchamp affirme qu’il est dans son œuvre « énorme, visible [qui peut être perçu], ou voyant [qui attire le regard/visionnaire ?], ou en tout cas sous-jacent ». Chaque adjectif compte : Duchamp et Rrose Sélavy ne se soucient-ils pas constamment d’optique de précision ?
   Et le regardeur, itou.

  

Marc Décimo

Étant donné Marcel Duchamp, Palimpseste d’une œuvre

Les Presses du réel, 2022 (p. 41-42)


https://www.sitaudis.fr/Parutions/marc-decimo-etant-donne-marcel-duchamp-1668919357.php

 


lundi 21 novembre 2022

En lisant, en corrigeant...

 


 *   *   *

Sylvain Bourmeau interroge Georges Didi-Huberman pour la série « Dans la bibliothèque de… »
AOC, samedi 19 novembre 2022, première question

ligne 3 (réponse) : au lieu de l’abbé Barbeau, lire Aby Warburg ;
ligne 5 : au lieu de Barbeau, lire Warburg.

 

dimanche 13 novembre 2022

Bla-bla-bla-vier

 
— illustr. jaquette : Roland Topor —

Car pénitençais caractère semibru ; quoique croyant, plus ou moins, dormitive chuchette d’une — bisiècle avant —  trève Seigneur, savais comment toujours traita mère, agit parents de son mari — n, u, nu connue ; — n’était sans ignorer que Haine m’acharnait depuis vingt-cinq ans, ne faisait que sommeiller coqueluche, deux plumeaux, et n’avait désarmé. Retins donc départ pendant plus d’un an. Epoque mémoirable. CAROTIDE, concert votre accersiteur, aquêta terrain, y bâtit sa Villa fatale, avec Dollars de M. QUAVIN, bedonnant impetigo…mane, pathe ou ïste, ouïstiti Cirque sûr capitot, à Ratinez, intentionné qu’il était de l’approprier surtout à nos infirmités. Toutes rampes d’escaliers, entr’autres, sont côté gauche parce que ne sais servir de dextrochère.
Avant de trueller première Boom, vint enquérir — car vaquelotté expressément Courtrai pour dérouler planisphères, — si voulions construisît, fond jardin, retiro-bien où susurrerions chicorées séparément, vel adosserait Caisses Bâtiment principal. Tortillai que, économie — fa-si grelotte BENOItement, Sarlesques funamb…daines, Maître Philistin en diaphane Tauride, — zuinigheid, dinguedondonne clarine tympanné clitoris, — mieux valait s’agencer persolvence communarde et que, conséquent, habitat aussi, promiscu
.

Jacques Lambrecht
Jugulaire. Wellingtonienne en vingt-deux épigées 
(Courtrai), impr. Verbeke-Loys, 1902, in-4, 167 p.

in Les Fous littéraires, André Blavier, Henri Veyrier éd., collection « Le rappel au désordre », 1982, p. 836-837, section « Romanciers et poètes »

« L’un des plus somptueux exemples de notre bibliothèque », commente André Blavier. « Chaque page est encadrée d’un filet de couleur. Hollande filigrané, parfois quatre couleurs par page pour l’impression. Une publicité d’époque pour un corset apparaît deux fois, dont une à l’envers… Couverture doublée de parchemin. Une sorcière à poil, sauf le hennin, à cheval sur son balai, en vignettes appliquées… On voudrait tout citer de ce livre extraordinaire. […] »



dimanche 6 novembre 2022

C’est mon dada...

 
Mieux ! allons au bout, Monsieur, et osons le mot : les plus grands sages de tous les siècles, Salomon lui-même ne faisant pas ici exception, n’ont-ils pas eu leurs DADAS, leurs TURLUTAINES, leurs califourchons ? –––––––– Qui d’entre eux n’a eu son cheval-jupon préféré, son joujou favori, sa passion dominante, sa folie douce, sa naïve toquade : chevaux de course, collections de monnaies, de médailles, de jetons, de coquillages… ? Qui n’a caracolé sur un bâton, battu tambour ou soufflé dans une trompette ? Qui ne s’est entiché de quelque niaiserie, encoiffé de quelque puérile marotte, qui, à ses heures, n’a raclé du crincrin ou barbouillé la toile, –––––––– qui n’a entassé colifichets et babioles, collectionné chenilles et papillons, suivi son ver-coquin ? qui ne s’est jamais trouvé sous l’empire de quelque lubie rampante ou de quelque manie butinante et frivole ? –––––––– Aussi longtemps qu’un homme califourchonne paisiblement et discrètement son DADA ou sa TURLUTAINE adorée en suivant proprement le tracé de la grand-route et ne nous force, ni vous ni moi, à monter en croupe derrière lui, –––––––– en quoi diantre, Monsieur, je vous prie, est-ce que cela nous regarde ? 
 
Laurence Sterne, La Vie et les Opinions de Tristram Shandy, gentilhomme, volume I, chap. VII, traduction de l’anglais par Guy Jouvet, éditions Tristram  


dimanche 30 octobre 2022

Ubucédaire

[...]

 

 [...]
 
édité par Guillaume Pô
Illuminé de dessins de Pierre Bonnard
turpidement empruntés
aux Almanachs illustrés de 1899 et 1901 
(58 p., 2022)
 

lundi 24 octobre 2022

« Tout à fait sic »

 

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 Bulletin de l’Association Georges Perec, n° 2

mars-avril 1983, page 5


*******************

Les numéros 1 à 79 du Bulletin sont disponibles en accès libre pour consultation et téléchargement sur

https://www.associationgeorgesperec.fr/

 

(Vielen Dank à Philippe Mouchès, via Marcel Navas,
pour la réalisation du détournement graphique.)


jeudi 20 octobre 2022

* * *

 
Emily Dickinson
(seule photographie connue)
 

Francesca Woodman 
(autoportrait)
 
 
Vivian Maier
(autoportrait)
 
***
 
 « Emily Dickinson, la poète recluse qui s’est enfermée dans la maison familiale jusqu’à sa mort ; Francesca Woodman, la photographe prodige qui s’est jetée par la fenêtre à l’âge de vingt-deux ans ; Vivian Maier, la nourrice mystérieuse qui est décédée seule en laissant derrière elle des centaines de milliers de photographies non développées. Est-ce cela ou tout le reste, qui est littérature ? Quelle existence se suffirait d’une phrase ? Ces trois descriptions couramment retenues empêchent par exemple de se représenter la sociabilité de chacune, hors norme, mais réelle, excentrique, d’un contact mémorable pour qui les a connues intimement ou brièvement côtoyées (toutes trois avaient des voix singulières : celle d’Emily Dickinson était comme un souffle ; celle de Francesca Woodman, celle d’une souris, et celle de Vivian Maier faisait entendre un amusant accent français du fait de ses origines maternelles). »

Marion Grébert, Traverser l’invisible. Énigmes figuratives de Francesca Woodman et Vivian Maier, 63 illustrations, L’Atelier contemporain, 2022.


 


 

samedi 15 octobre 2022

recourber




                                                                              Étienne Gros

vendredi 7 octobre 2022

loi des séries

 

Après

JMG Le Clézio,

Patrick Modiano,

Annie Ernaux,

il se murmure

que Guillaume Musso

commence à croire sérieusement à ses chances.


samedi 1 octobre 2022

Cher au cœur


 « Dans ce monde oscillant entre épicurisme et jansénisme, entre le hasard et l’arbitraire, où les êtres comme l’écriture ne tiennent qu’à un fil, au simple changement d’une lettre ou d’un mot, Jean Echenoz agit en pur romancier de la grâce, une grâce qu’il dispense sans compter, dans la double et complète acception esthétique et théologique du terme, la première étant l’image de la seconde, toutes deux réunies en l’infinie fragilité, toujours susceptible d’être remise en jeu, d’un geste souverain. »


« Jean Echenoz et le clinamen », William Marx, in Cahier de L’Herne Jean Echenoz (p. 24)

• • • 

https://www.sitaudis.fr/Parutions/cahier-de-l-herne-echenoz-1664029309.php

 

 

jeudi 22 septembre 2022

Baden-Baden

 

Mercredi, au débotté, à toute allure, j’extrais Des éclairs (2010) de Jean Echenoz d’un rayon Minuit de ma bibliothèque parce que je vais avoir deux fois trois quarts d’heure de métro à endurer (deux fois par semaine) ; dans cette biographie romanesque, mélancolique beaucoup, de Nikola Tesla, j’y cherche quelque chose ; je le feuillette ; je le relis par morceaux ; le soir au retour, je m’aperçois qu’une « carte publicitaire » (offerte par la librairie L’Arbre à Lettres, février 2006) était glissée entre les pages finales.

Alors je (vous) la scanne : c’est la phrase d’incipit de Ravel.

(Je pense que Patrick Bléron sera ravi de l’anecdote.)


dimanche 18 septembre 2022

lire dans son bain


 
Le Mépris,  1963


Pierrot le Fou, 1965




NB : Jusqu’à ce soir, j’aurais parié toute ma fortune sans sourciller sur le fait que Le Mépris était postérieur à Pierrot le Fou — erreur grossière qui tient sans doute au fait que j’avais tendance à confondre À bout de souffle et Pierrot le Fou (pas sûr que j’ai vu en entier l’un et l'autre, tandis que j'ai vu deux ou trois fois Le Mépris).

 

jeudi 15 septembre 2022

En double

 Atti relativi alla morte di Raymond Roussel
(Edizioni Esse, Palerme, 1971)
 

(« actes » — comme ceux d’un colloque, d’un notaire, de décès ou de naissance… — au sens d’« écrits »)


 


L’Herne, collection « Les Livres noirs », 1972, 96 pages
traduits de l’italien par Giovanni Joppolo et Gérard-Julien Salvy
(préface de Jean Ricardou, « Disparition élocutoire »
postface de Gérard-Julien Salvy, « Raymond Roussel une fois mort »)
 

 

 
Allia, 2022 (64 p.)
traduit de l’italien par Jean-Pierre Pisetta

 Comment l’auteur de La Doublure, né en 1877 et mort en 1933, qui trouva la mort durant la nuit d’une double fête, religieuse et patriotique, dont les initiales sont redoublées — RR, un homme richissime qui voyageait en Rolls Royce —, pouvait-il ne pas retenir l’intérêt d’un auteur sicilien amateur de romans-enquêtes, dont le patronyme est composé d’une syllabe géminée : « Scia-scia » — son nom ainsi sciemment « scié » ?

 •

https://www.sitaudis.fr/Parutions/actes-relatifs-a-la-mort-de-raymond-roussel-leonardo-sciascia-1663131210.php 


 

vendredi 9 septembre 2022

c’est cité

 

« […] En 2017 paraît le recueil du poète Jacques Barbaut, Alice à Zanzibar, contenant 238 limericks, dont 12 traduits. Il est agrémenté d’un court historique en postface, et d’un index des noms propres allant de "Adam" à "Zazie", car les poèmes suivent l’ordre alphabétique de ces noms. C’est, de loin, le recueil le plus nombreux, le plus imaginatif de tous ceux que nous avons passés en revue, et ses poèmes, dont la chute est toujours grivoise, peuvent être très hard, mais toujours à bon escient. Comme il cherche plutôt à décrire ses fantasmes le plus crûment possible, l’auteur s’abstient de jouer sur les équivoques. […] »


Alain Chevrier, 68+1 limericks
suivi de « Petite histoire du limerick français »
L’Éthernité, 2022
(p. 218-219)

sur



Alice à Zanzibar
« 238 limericks, suivis de leurs règles, d’une préface et d’un index »
Æthalidès, 2017

samedi 3 septembre 2022

portrait charge


 Jean-Jacques Duboys (17 octobre 1768-18 juillet 1845),
de la série des « Parlementaires », par Daumier

• • •

 

« La France lui doit deux des plus grandes choses de notre époque :

1. substitution du mot pourra au mot devra dans la loi sur la pêche à la morue ;
2. introduction d’une virgule dans un article de la loi sur les cassonades. » 

Le Charivari