jeudi 22 septembre 2022

Baden-Baden

 

Mercredi, au débotté, à toute allure, j’extrais Des éclairs (2010) de Jean Echenoz d’un rayon Minuit de ma bibliothèque parce que je vais avoir deux fois trois quarts d’heure de métro à endurer (deux fois par semaine) ; dans cette biographie romanesque, mélancolique beaucoup, de Nikola Tesla, j’y cherche quelque chose ; je le feuillette ; je le relis par morceaux ; le soir au retour, je m’aperçois qu’une « carte publicitaire » (offerte par la librairie L’Arbre à Lettres, février 2006) était glissée entre les pages finales.

Alors je (vous) la scanne : c’est la phrase d’incipit de Ravel.

(Je pense que Patrick Bléron sera ravi de l’anecdote.)


dimanche 18 septembre 2022

lire dans son bain


 
Le Mépris,  1963


Pierrot le Fou, 1965




NB : Jusqu’à ce soir, j’aurais parié toute ma fortune sans sourciller sur le fait que Le Mépris était postérieur à Pierrot le Fou — erreur grossière qui tient sans doute au fait que j’avais tendance à confondre À bout de souffle et Pierrot le Fou (pas sûr que j’ai vu en entier l’un et l'autre, tandis que j'ai vu deux ou trois fois Le Mépris).

 

jeudi 15 septembre 2022

En double

 Atti relativi alla morte di Raymond Roussel
(Edizioni Esse, Palerme, 1971)
 

(« actes » — comme ceux d’un colloque, d’un notaire, de décès ou de naissance… — au sens d’« écrits »)


 


L’Herne, collection « Les Livres noirs », 1972, 96 pages
traduits de l’italien par Giovanni Joppolo et Gérard-Julien Salvy
(préface de Jean Ricardou, « Disparition élocutoire »
postface de Gérard-Julien Salvy, « Raymond Roussel une fois mort »)
 

 

 
Allia, 2022 (64 p.)
traduit de l’italien par Jean-Pierre Pisetta

 Comment l’auteur de La Doublure, né en 1877 et mort en 1933, qui trouva la mort durant la nuit d’une double fête, religieuse et patriotique, dont les initiales sont redoublées — RR, un homme richissime qui voyageait en Rolls Royce —, pouvait-il ne pas retenir l’intérêt d’un auteur sicilien amateur de romans-enquêtes, dont le patronyme est composé d’une syllabe géminée : « Scia-scia » — son nom ainsi sciemment « scié » ?

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https://www.sitaudis.fr/Parutions/actes-relatifs-a-la-mort-de-raymond-roussel-leonardo-sciascia-1663131210.php 


 

vendredi 9 septembre 2022

c’est cité

 

« […] En 2017 paraît le recueil du poète Jacques Barbaut, Alice à Zanzibar, contenant 238 limericks, dont 12 traduits. Il est agrémenté d’un court historique en postface, et d’un index des noms propres allant de "Adam" à "Zazie", car les poèmes suivent l’ordre alphabétique de ces noms. C’est, de loin, le recueil le plus nombreux, le plus imaginatif de tous ceux que nous avons passés en revue, et ses poèmes, dont la chute est toujours grivoise, peuvent être très hard, mais toujours à bon escient. Comme il cherche plutôt à décrire ses fantasmes le plus crûment possible, l’auteur s’abstient de jouer sur les équivoques. […] »


Alain Chevrier, 68+1 limericks
suivi de « Petite histoire du limerick français »
L’Éthernité, 2022
(p. 218-219)

sur



Alice à Zanzibar
« 238 limericks, suivis de leurs règles, d’une préface et d’un index »
Æthalidès, 2017

samedi 3 septembre 2022

portrait charge


 Jean-Jacques Duboys (17 octobre 1768-18 juillet 1845),
de la série des « Parlementaires », par Daumier

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« La France lui doit deux des plus grandes choses de notre époque :

1. substitution du mot pourra au mot devra dans la loi sur la pêche à la morue ;
2. introduction d’une virgule dans un article de la loi sur les cassonades. » 

Le Charivari