jeudi 29 juin 2017

poiscaille

Si les hommes avaient mis le bonheur au-dessus de tout, ils seraient restés poissons ou même moins.

Pierre Albert-Birot 

lundi 19 juin 2017

Broodthaers, Marcel


[…]
Il ne vient pas de rien, il a lu la poésie, il a vu la peinture, il a savouré la philosophie. Ses maîtres immédiats, ceux avec qui il dialogue, sont Marcel Duchamp et René Magritte, si différent qu’il puisse être d’eux pour finir ; son plus proche camarade est Joseph Beuys. Il est surtout lui-même, ni vraiment Pop, sauf en passant, ni totalement voué à la matière, si ce n’est en riant, ni franchement minimaliste, ou alors fugitivement, ni aveuglément conceptuel ni purement néo-Dada, ni délibérément Fluxus. Il est tout cela et beaucoup plus encore, il renvoie toute posture trop affichée à de la pacotille, il est un créateur d’espace, il a du reste rendu la poésie à l’espace, il est le visiteur le plus enivrant de la postmodernité. 
[…]
par Yves Peyré
En attendant Nadaud, n° 34



& ici
&

vendredi 16 juin 2017

b i b i s m e

nom masculin

« Le Bibisme était une sorte de Dada avant la lettre. Il affirmait le goût du baroque et du primitif. Il chérissait les arts sauvages et ces formes d’art populaire qui s’expriment par des fantaisies sur peluche, coffrets en coquillages, cartes postales à surprises, tableaux en timbres-poste, constructions en bouchons, etc. »
Les Nouvelles littéraires, Adrienne Monnier, 26 avril 1930


Raymonde Linossier

avocate, défenderesse des prostituées, orientaliste liée au groupe du musée Guimet, fonds Tibet, immense amie de Francis Poulenc — surnommée « la Violette noire » par Léon-Paul Fargue —, un temps dactylographe de certaines pages d’Ulysse,

est l’auteure, disparue à l’âge de 33 ans, du « plus court roman du monde», intitulé Bibi-la-Bibiste, publié en 1918 (édition originale limitée à 50 exemplaires numérotés sur simili Japon, Imprimerie Birault), soit trente lignes environ divisées en cinq chapitres, admiré par Ezra Pound qui le fit reproduire dans The Little Review.

Elle écrivait sous ce nom de plume : « les sœurs X ».


« Avec une fougue de jeune sauvage, elle approuvait le Manifeste Dada 1918. Boumboum, boumboum, boumboum. »
Adrienne Monnier, Rue de l’Odéon



mercredi 14 juin 2017

c r a c


Raymond Hains (1926-2005)
[de la série SEITA / SAFFA]

lundi 12 juin 2017

numéro seize



XVI

Brisée à coup de hache l’eau imprimée
À fleurs couvre maintenant les épaules les hanches
Comme l'image dans l'œil noué de
Reflets de casseroles mais ce n'est qu’
Elle-même se rafraîchissant le regard tandis que
Je me rince le néant contre un mur
Blanc ce phénomène s’examine en rêve sans
Laisser tomber de gouttes sur la moindre surface.


XVII

Divine exactitude : au cinéma plus près de celle
Qui s’éloigne en courbe en pleurs puis
Un petit grincement vulgaire comme nuée du matin
J'ai crié sans peine tel un chameau
Condamné à une ode perçant son cœur mort
Sablé d’amant en crachin jusqu’au soir
Cœur encore hanté par l’étroite crainte de
S’exposer sous des voûtes prêtes à gronder.





jeudi 8 juin 2017

mardi 6 juin 2017

Pommes frites


Amer
« revue finissante »
# septième service #
« Bouffe, gastrosophie littéraire »
MMXVI
352 pages
« revue finiséculaire ventrue rédigée à grands coups de fourchette en Palatinolinotype,
imprimée loin des baraques à frites et éditée par les Âmes d’Atala / copyleft »

[ quatrième de couverture ]


lundi 5 juin 2017