Le fait le plus remarquable est l’existence d’un verbe « ne pas être » : Wooh, différent du verbe « être » : Hah (je me permets de rappeler ici que dans le n° 1 des Subsidia Pataphysica, j’ai proposé d’adjoindre au lexique français des mots négatifs formés par la préfixation de la lettre n dans le cas d’un vocable commençant par une voyelle ; ainsi « nêtre » pour « ne pas être ». Hamlet dirait : « Être ou nêtre, voilà la question », ou encore : Hah… Wooh… ; mais Lewis Carroll ne donne pas les équivalents de « voilà » et « question » en langage chien).
De quelques langages animaux imaginaires et notamment du langage chien dans « Sylvie et Bruno »
Raymond Queneau
L’Envers / L’Herne (1971, 32 pages)
[p. 12-13]
2 commentaires:
On pourrait aussi najouter le n, et nous pourrions aitre pour n’être pas né, ager pour couler à pic...
Ou omadiser : prendre racine ; aufrager : poursuivre une agréable croisière malgré la présence des icebergs...
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