vendredi 7 décembre 2012

gaffiot



Je n’ai aucun goût pour le lipogramme
Pour le palindrome et pour l’anagramme.
Il n’est en mes vers rien qui fasse écho
À la gymnastique en style Oulipo
Ou la rhétorique à prise de tête.
Je ne suis pourtant pas mauvais poète.
De jouer l’acrobate ou le magicien
De la prosodie je n’ai nul besoin.
À bricoler ça on radote idiot
Et on sue pour rien à faire un poème.
Va donc si tu veux bluffer les gogos
Moi je parle à ceux qui simplement aiment.

Martial (44-102 ? après J.-C.), Épigrammes
traduit du latin par Christian Prigent
in Grumeaux, n° 3, « Violence », Nous, MMXII, 460 p., 10 €

Aucun commentaire: