Je
n’ai aucun goût pour le lipogramme
Pour
le palindrome et pour l’anagramme.
Il
n’est en mes vers rien qui fasse écho
À
la gymnastique en style Oulipo
Ou
la rhétorique à prise de tête.
Je
ne suis pourtant pas mauvais poète.
De
jouer l’acrobate ou le magicien
De
la prosodie je n’ai nul besoin.
À
bricoler ça on radote idiot
Et
on sue pour rien à faire un poème.
Va
donc si tu veux bluffer les gogos
Moi
je parle à ceux qui simplement aiment.
Martial
(44-102 ? après J.-C.), Épigrammes
traduit
du latin par Christian Prigent
in
Grumeaux, n° 3, « Violence »,
Nous, MMXII, 460 p., 10 €
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