OREILLE EXTERNE
a) pavillon
b) conduit auditif
OREILLE MOYENNE
c) tympan
osselets :d) étrier
e) marteau
f) enclume
g) fenêtre ovale
h) fenêtre ronde
i) trompe d’Eustache
OREILLE INTERNE
j) cochlée
l) canaux semi-circulaires
k) nerf auditif
[ source illustr. : anatomie de l'oreille,
inwww.snv.jussieu.fr/vie/dossiers/auditionvision/audition.htm ]
3 commentaires:
Zoreille (ou Zoreil) est le terme employé à l'île de La Réunion (et de plus en plus dans le reste de l'outre-mer français, il est ainsi également employé en Nouvelle-Calédonie) pour désigner une personne francaise blanche venue de métropole.
Plusieurs hypothèses ont cours sur l'île pour expliquer l'origine du mot. On l'utiliserait :
1. parce que les Métropolitains tendent l'oreille pour comprendre le créole, la langue parlée localement à La Réunion ;
2. parce que, quand les Métropolitains débarquent sur l'île, leurs oreilles deviennent rouges du fait de la chaleur tropicale ;
3. parce qu'anciennement, lorsqu'ils venaient de France métropolitaine, c'était pour espionner la population locale en laissant traîner leurs oreilles et en rendre compte à Paris.
Robert Chaudenson dans son lexique du parler créole de La Réunion (Paris, 1974), classe le terme dans les origines douteuses. Selon certains témoignages qu'il a recensés, le terme n'existait pas avant la Première Guerre mondiale. Chaudenson opte pour la traduction d'une expression malgache mena sofina ("oreilles rouges") qui est utilisée pour désigner les européens (parce qu'ils ont les oreilles rouges). Le tour est entré dans l'usage réunionnais lors de la première guerre mondiale quand, après la mobilisation, beaucoup de créoles furent envoyés à Madagascar. Nombre d'officiers étaient métropolitains. Les recrues créoles ont peut-être pu se faire traduire par les soldats malgaches l'expression locale et la trouvant plaisante, l'ont introduit dans leur parler. D'autant qu'en créole "faire zoreilles cochon" signifie "faire le sourd, faire mine de ne pas entendre".
Une autre étymologie pourrait rattacher le mot à l'anglais foreign qui signifie « étranger ».
Ce terme est également employé dans l'expression, très rare, « zoreil noir » – qui désigne une personne originaire d'un autre département d'Outre-Mer[1].
Une autre étymologie moins agréable est que le terme zoreil aurait été attribué aux chasseurs d'esclaves qui étaient payés au nombre d'esclaves enfuis (ou marrons) tués et qui rapportaient leurs oreilles comme preuve pour se faire payer.
« Fièvre ou pas, je bourdonne toujours et tellement des deux oreilles que ça peut plus m’apprendre grand-chose. Depuis la guerre ça m’a sonné. Elle a couru derrière moi, la folie... tant et plus pendant vingt-deux ans. C’est coquet. Elle a essayé quinze cents bruits, un vacarme immense, mais j’ai déliré plus vite qu’elle, je l’ai baisée, je l’ai possédée au “finish”. Voilà ! Je déconne, je la charme, je la force à m’oublier. Ma grande rivale c’est la musique, elle est coincée, elle se détériore au fond de mon esgourde... Elle en finit pas d’agonir... Elle m’ahurit à coups de trombone, elle se défend jour et nuit. J’ai tous les bruits de la nature, de la flûte au Niagara... Je promène le trombone et une avalanche de trombones... Je joue du triangle des semaines entières... Je ne crains personne au clairon. Je possède encore moi tout seul une volière complète de trois mille cinq cent vingt-sept petits oiseaux qui ne se calmeront jamais... C’est moi les orgues de l’Univers... J’ai tout fourni, la bidoche, l’esprit et le souffle... »
(Céline, Mort à crédit, Gallimard, Folio, 1952 pour la première édition, page 39)
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