Animaux lents, 1989
samedi 26 février 2011
mercredi 23 février 2011
vendredi 18 février 2011
lundi 14 février 2011
étant donnés :
La chevelure vol d’une flamme à l’extrême
Occident de désirs pour la tout éployer
Se pose (je dirais mourir un diadème)
Vers le front couronné son ancien foyer
Mais sans or soupirer que cette vie nue
L’ignition du feu toujours intérieur
Originellement la seule continue
Dans le joyau de l’œil véridique ou rieur
Une nudité de héros tendre diffame
Celle qui ne mouvant [bagues/astre] ni feux au doigt
Rien qu’à simplifier avec gloire la femme
Accomplit par son chef fulgurante l’exploit
De semer de rubis le doute qu’elle écorche
Ainsi qu’une joyeuse et tutélaire torche
Stéphane Mallarmé
samedi 12 février 2011
mercredi 9 février 2011
école grecque
« Série noire », n° 2355 (160 p.)
traduit du mythe par Didier Lamaison
À Thèbes (Béotie) — 4 le matin, 2 le midi, 3 le soir : Laïos, Jocaste, Polybe, Mérope, Créon, Tirésias, Pyloros, Iphicrate, Presbytès, Phorbas, Ismène, Polynice, Étéocle, Antigone…
« La vérité se cachait dans l’évidence. La vérité se cachait dans la gloire même d’Œdipe. Présente, à portée de sa main, à chaque instant, et à chaque pas, dans les stigmates de ses pieds. Ô vérité énorme ! »
(p. 147)
samedi 5 février 2011
éclipse (& laps)
Jaune et puis noir temps d’un battement de paupières et puis jaune de nouveau : ailes déployées forme d’arbalète rapide entre le soleil et l’œil ténèbres un instant sur le visage comme un velours une main un instant ténèbres puis lumière ou plutôt remémoration (avertissement ?) rappel des ténèbres jaillissant de bas en haut à une foudroyante rapidité palpables c’est-à-dire successivement le menton la bouche le nez le front pouvant les sentir et même olfactivement leur odeur moisie de caveau de tombeau comme une poignée de terre noire entendant en même temps le bruit de soie déchirée l’air froissé ou peut-être pas entendu perçu rien qu’imaginé oiseau flèche fustigeant fouettant déjà disparue l’empennage vibrant les traits mortels s’entrecroisant dessinant une voûte chuintante comme dans ce tableau vu où ? combat naval entre Vénitiens et Génois sur une mer bleu-noir crêtelée épineuse et d’une galère à l’autre l’arche empennée bourdonnante dans le ciel obscur l’un d’eux pénétrant dans sa bouche ouverte au moment où il s’élançait en avant l’épée levée entraînant ses soldats le transperçant clouant le cri au fond de sa gorge
Obscure colombe auréolée de safran
Claude Simon, la Bataille de Pharsale
(Minuit, 1969, incipit)
vendredi 28 janvier 2011
samedi 22 janvier 2011
mardi 18 janvier 2011
lundi 17 janvier 2011
« [...] pensai-je dans le fauteuil à oreilles [...] »
Des arbres à abattre — Une irritation, Thomas Bernhard
(Gallimard, « Du monde entier », 1987)
traduit de l’allemand par Bernard Kreiss
mardi 11 janvier 2011
mention légale, tout droit réservé
Jacques Barbaut réserve ce titre pour sa prochaine publication :
Des arbres abattus
____
fait à Paris le 11 janvier 2011
— encore des promesses ?...
Des arbres abattus
____
fait à Paris le 11 janvier 2011
— encore des promesses ?...
vendredi 7 janvier 2011
sur « Le Quattro Volte », de Michelangelo Frammartino.
Dans le cadre des Vases communicants — il s’agit, vous l’aviez déjà deviné, d’un échange de bons procédés : tu viens chez moi, je viens chez toi —, initiative qui concerne quelques dizaines de blogs chaque premier vendredi de chaque mois, pendant le week-end inviterait à une « U-chronique », tandis que barbOtages accueille avec cran (crâne, écran) Piero Cohen-Hadria.
* * *

Monica et Michelangelo, Guiletta et Federico, Fanny et François, Catherine et Marcello, Christa et Sam — mes amis —, Stéphane et Claude, tant d’autres couples, tant d’autres films, Gena et John, Sharon et Roman, Anny et Bernard, tant d’autres « fois » aussi.
Ici, on n’en verra que quatre : le chevrier, le chevreau, l’arbre et le bois.

Quatre fois de la vie à la mort. À la vie à la mort.
Des transformations, des passages, certainement pas des fins, ni des buts.
Ce n’est pas que l’amour soit tellement en deçà de ce film, ou alors que l’humanité n’y tienne place, ou que les scènes de lit… C’est au lit que l’homme-la femme- meurt. Des escargots qui font tomber une pierre qui sert de frein à un camion qu’un chien (un chien, le premier rôle d’un plan-séquence composé de quatre panoramiques à 180 degrés, en plongée, il s’appelle Bouk, paraît-il) fait dégringoler sur une barrière qui libèrera les chèvres, tandis que les hommes érigent, au loin, une croix qui représente, mime ou singe, je ne sais pas, un fait de l’histoire, probablement, sans doute, peut-être (22 prises, dit Michelangelo Frammartino, le réalisateur). Au début de ce plan, deux légionnaires en habit pourpre sortent du petit camion (lequel sert, en temps normal, à livrer du charbon de bois aux habitants de ce petit village, où vécut, donc, le pasteur-chevrier qui, durant le plan, sans doute, probablement, passe de vie à trépas).
Non, l’amour y est : celui des hommes pour les bêtes, pour la nature, pour ces transformations qui ne sont que la vie elle-même. Ou alors la mort. Des images, pas de dialogue, du temps, enfin ici, du temps pour penser notre condition, la leur dans cette Calabre magnifique.
Le temps qui passe, la poussière qui soigne, le sapin qu’on abat pour l’ériger à nouveau, l’homme qui y grimpe, la dureté de l’existence et des ciels, la fumée, la récolte, la naissance et les sous-bois, toutes choses qui indiquent que non, jamais, nulle part, l’amour (ou la mort), part de notre nature, jamais, nulle part, personne ne parviendra à le (la) faire taire. C’est là, ce n’est pas dit, c’est juste montré.
textes/images : Pierre Cohen-Hadria
mardi 4 janvier 2011
1
Le professeur de l’âge de pierre (imité par les professeurs modernes en des termes plus compliqués) dit à son disciple, pour le prévenir que la leçon commence :
« Hein ! »
[…]
In est le commencement, l’aspiration pulmonaire […]
A. Jarry, « Ceux pour qui il n’y eut point de Babel »
vendredi 31 décembre 2010
11
Le choix du onze n’est pas indifférent : dans la symbolique des nombres, ne marque-t-il pas l’excès, l’outrance, la violence, la dissonance, l’initiative individuelle au détriment de l’harmonie cosmique ?
Jean Dufournet,
Anthologie de la poésie lyrique française des XIIe et XIIIe siècles
à propos de la strophe de onze vers caractérisant les fatrasies
(six de cinq syllabes + cinq de sept syllabes ; rimes AAB, AAB / BABAB)
Libellés :
arithmosophie,
Miss… c'est l'année
mercredi 29 décembre 2010
tourtereaux de l’année
À eux deux ils forment
Le gang Barrow
Leurs noms
Bonnie Parker * et Clyde Barrow **
* 1er octobre 1910 (Texas)-23 mai 1934 (Louisiane)
** 24 mars 1909 (Texas)-23 mai 1934 (Louisiane)
vendredi 24 décembre 2010
dimanche 19 décembre 2010
Vous avez dit free ?
• 21 décembre 1960
La sortie du disque trente-centimètres deux faces intitulé Free Jazz (a collective improvisation by the Ornette Coleman Double Quartet), sous la référence Atlantic LP 1364, du saxophoniste Ornette Coleman, qui se donne et sonne comme le manifeste conscient d’une révolution esthétique, constitue l’acte de naissance du mouvement musical qui en reprend le nom.
L’album Free Jazz fut enregistré sans préparation par deux quartettes — un sur chaque canal stéréo — chapeautés par Ornette Coleman (sax), accompagné de Don Cherry (trompette), Scott LaFaro (contrebasse) et Billy Higgins (batterie), ainsi que Eric Dolphy (bass clarinet), Freddie Hubbard (trompette), Charlie Haden (contrebasse) et Ed Blackwell (batterie).
En phase avec le contexte politique et social, les revendications et les révoltes « raciales » des noirs-américains, le free jazz — outre le refus principiel des contraintes — prône le retour à l’improvisation collective absolue oubliée après la vague New Orleans.
Se méfiant des thèmes harmoniques et des régularités rythmiques du swing ainsi que des routines du be-bop, le free se caractérise par la valorisation de l’énergie, du souffle, du climat, voire par l’accueil sporadique des couac, canards, wa-wa — des dissonances —, des silences, du growl et des accidents.
En médaillon de la pochette de l’album : un vague échantillon — une idée — d’un des drippings de Jackson Pollock (1912-1956)
Libellés :
1960,
En cornet,
en mots anglés
mercredi 15 décembre 2010
beh... beehh... beeehhh…
L’assistance fit alors éclater en chœur un chant profond, rythmé et lent : B-B !… B-B !… B-B !… — encore et encore, très lentement, avec une longue pause entre le premier « B » et le second. C’était un lourd murmure sonore, curieusement sauvage, derrière lequel semblaient retentir un bruit de pieds nus et un battement de tam-tams. Le chant dura peut-être trente secondes. C’est un refrain que l’on entendait souvent aux moments d’irrésistible émotion. C’était en partie une sorte d’hymne à la sagesse et à la majesté de Big Brother, mais c’était, plus encore, un acte d’hypnose personnelle, un étouffement délibéré de la conscience par le rythme.
1984, George Orwell
(traduit de l’anglais par Amélie Audiberti, 1950)
Libellés :
B,
déclaration,
en mots anglés,
Tu vois la vie en rose bébé ?
mardi 14 décembre 2010
« On doit pouvoir se rendre écarlate. »
informateur du possible
déformateur du réel
BOXE
Philosophie de la torgnole
— MMX —
Erroso Ô Proponita
quatrième reprise (première balle/seconde décharge/troisième opération)
Libellés :
prescription,
presse-papier(s)
jeudi 9 décembre 2010
présocratique
Empédocle d’Agrigente sautant dans le puits en fusion de l’Etna — la gueule du volcan vomissant en retour une salade, un scandale, une sandale d’airain.
samedi 4 décembre 2010
mardi 30 novembre 2010
samedi 27 novembre 2010
G r r r r r r r r r r
Benjamin Monti, « Naufragé », page 273, in
Grumeaux, revue annuelle, numéro 2, « L’impossible », Éditions Nous, MMX,
344 p. (+ 1 CD inclus, Avec les oiseaux), 10 euros.
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Libellés :
presse-papier(s),
Tu vois la vie en rose bébé ?,
une page
vendredi 12 novembre 2010
— moins l’ nœud —
[ comme annoncé ]
[dessin] / Jn Jques Le Queu delin
« On savait que l’auteur de l’Architecture civile était né le 14 septembre 1757 à Rouen, mais son œuvre de dessinateur est tellement exceptionnelle, tellement moderne peut-être, que ses exégètes principaux ont eu du mal à admettre son décès, voire son existence, à une période historique précise. Laisser planer un doute était tentant : Lequeu, pauvre dessinateur du cadastre de Paris, devenait alors le comte de Saint-Germain de l’histoire de l’architecture… La preuve de sa mort est aussi celle de son existence… Aussi longtemps que l’on ne connaissait pas les circonstances précises de son décès, Lequeu bénéficiait d’une actualité fantomatique dont la fragilité se révèle dans l’ensemble des publications récentes sur l’architecture “révolutionnaire” chère à Emil Kaufmann. »
1er paragraphe de « L’inventaire après décès de Jean-Jacques Lequeu », Werner Szambien
jeudi 4 novembre 2010
— V —
Jean-Jacques Lequeu (14 sept. 1757, Rouen - 28 mars 1826, Paris), architecte, dessinateur et visionnaire français
samedi 30 octobre 2010
barbe n. f. […]
in Dictionnaire de l’ancien français jusqu’au milieu du XIVe siècle, par A. J. Greimas, directeur d’études à l’École pratique des Hautes Études, 2e édition, revue et corrigée, Librairie Larousse, 1968
jeudi 21 octobre 2010
dimanche 17 octobre 2010
3 x 6,5 cm
Léo-Paul Barbaut, né le 19 juillet 1996, collégien, passe une heure et demie dans le métro chaque jour.
Passionné de dessin et d’art, l’idée lui vint de décorer ses tickets : un, deux, cent, cinq cents, mille et plus… tickets dessinés, peints, taggés, découpés, assemblés et composés.
Une multitude de variations qu’il met en exposition
à la galerie le Sens de l’art
50, avenue Gabriel-Péri
(à deux pas de l’hôtel de ville)
à La Courneuve
du 22 au 31 octobre
du 22 au 31 octobre
— vernissage le vendredi 22 octobre
à partir de 18 heures —
à partir de 18 heures —
mercredi 13 octobre 2010
« incassable » aux pluriels
Alfred Jarry […], Georges Perec […] et Arthur Rimbaud […] confortent Jacques Barbaut dans son entreprise anthologique de la lettre A, objet de ce livre singulier représentatif du travail tout aussi singulier de cet auteur inclassable. […]
Alain Helissen, sur Poezibao (ce jour)
mardi 12 octobre 2010
contrainte
303
Je me souviens du mal que j’ai eu à comprendre
ce que voulait dire l’expression « sans solution de continuité ».
in
jeudi 7 octobre 2010
vendredi 1 octobre 2010
« — Et vous ! vous, qu’est-ce que vous faites ? »
Paludes (1920), André Gide
« — Oh, tu sais ! Moi…, dit Chick, en dehors de Jean-Sol Partre, je ne lis pas grand-chose. »
L’Écume des jours (1947), Boris Vian
« — Oh, tu sais ! Moi…, dit Chick, en dehors de Jean-Sol Partre, je ne lis pas grand-chose. »
L’Écume des jours (1947), Boris Vian
jeudi 30 septembre 2010
lundi 27 septembre 2010
hy brides
MADAME ROONEY. — […] Ne t’occupe pas, mon chéri, je baragouine toute seule. (Pluie plus fort. Pas traînants, etc.) Je me demande si les bardots peuvent procréer.
Ils s’arrêtent, M. Rooney le premier.
MONSIEUR ROONEY. — Tu dis ?
MADAME ROONEY. — Viens, mon chéri, ne t’occupe pas, on va se faire saucer.
MONSIEUR ROONEY (avec force). — Si les quoi peuvent quoi ?
MADAME ROONEY. — Les bardots. Procréer. (Un temps.) Tu sais, les bardots, ou les hémiones, enfin, tu vois, n’est-ce pas qu’ils sont impuissants, ou stériles, enfin tu vois ce que je veux dire. (Un temps.) Ce n’était pas le petit d’un âne, tu sais, pas du tout. J’ai demandé au professeur de théologie.
Un temps.
MONSIEUR ROONEY. — Il devrait savoir, lui.
MADAME ROONEY. — Oui, c’était un bardot, il est entré à Jérusalem — c’était bien Jérusalem ? — sur le dos d’un bardot. (Un temps.) Ça doit signifier quelque chose. C’est comme les passereaux, que beaucoup desquels nous valons plus. Ce n’était pas des passereaux du tout.
MONSIEUR ROONEY. — Que beaucoup desquels !… Tu exagères, Maddy.
MADAME ROONEY (émue). — Ce n’était pas des passereaux du tout !
MONSIEUR ROONEY. — Ça fait monter notre prix ?
[…]
Samuel Beckett, Tous ceux qui tombent (All That Fall), pièce radiophonique, traduit de l’anglais par Robert Pinget (Éd. de Minuit, 1957)
Libellés :
le facteur cheval,
Orthotypographie,
Pinget,
une page,
zoo
lundi 20 septembre 2010
mercredi 15 septembre 2010
mardi 14 septembre 2010
mercredi 8 septembre 2010
feuilles d’automne (1/10)
n° 1124
janvier 1985 (1977)
320 pages
Série « Fins de siècles » dirigée par Hubert Juin
Pauvert (1963) / Librairie Alphonse Lemerre (1935)
Grand Hôtel & des Palmes, le 14 juillet 1933.
(n’est-ce pas, le Tenancier ?)
mardi 7 septembre 2010
C hao Z
C comme Baum(e)
L comme Magicien d’
A comme Féeries
R comme Hermès
O com’ Ouragan
____________
septembre 2010, 496 pages
mercredi 1 septembre 2010
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