(256 p., 2023)
[Alicia Western vient de parler avec son psychiatre de son admiration pour Grothendieck et Gödel.]
Qui d’autre admirez-vous ?
La liste est longue.
OK.
Cantor, Gauss, Riemann, Euler. Hilbert. Poincaré. Noether. Hypatie. Klein, Minkowski, Turing, von Neumann. Cette liste est loin d’être exhaustive. Cauchy, Lie, Dedekind, Brouwer. Boole. Peano. Church est toujours en vie. Hamilton, Laplace, Lagrange. Les anciens évidemment. Quand on regarde ces noms et le travail qu’ils représentent, on se rend compte qu’en comparaison l’histoire contemporaine de la littérature et de la philosophie est d’une pauvreté indescriptible.
[…]
Vous avez dit que le Projet Manhattan était un événement historique majeur. Est-ce qu’il est possible de le remettre en perspective ? Ça fait longtemps que nous n’avons pas eu de guerre nucléaire.
Oui. Bon, c’est sans doute comme n’importe quelle banqueroute. Plus on parvient à la retarder pire elle sera. La prochaine grande guerre n’arrivera pas avant que soient morts tous ceux qui se rappellent la dernière.
Vous pensez qu’une guerre nucléaire est inévitable.
Je suis d’accord avec Platon qui dit que seuls les morts ont vu la fin de la guerre. Et les gens ne combattent pas avec des pierres quand ils ont des fusils. Et cætera, et cætera.
(p. 89-90 et 95 — traduit par Paule Guivarch)
Qui d’autre admirez-vous ?
La liste est longue.
OK.
Cantor, Gauss, Riemann, Euler. Hilbert. Poincaré. Noether. Hypatie. Klein, Minkowski, Turing, von Neumann. Cette liste est loin d’être exhaustive. Cauchy, Lie, Dedekind, Brouwer. Boole. Peano. Church est toujours en vie. Hamilton, Laplace, Lagrange. Les anciens évidemment. Quand on regarde ces noms et le travail qu’ils représentent, on se rend compte qu’en comparaison l’histoire contemporaine de la littérature et de la philosophie est d’une pauvreté indescriptible.
[…]
Vous avez dit que le Projet Manhattan était un événement historique majeur. Est-ce qu’il est possible de le remettre en perspective ? Ça fait longtemps que nous n’avons pas eu de guerre nucléaire.
Oui. Bon, c’est sans doute comme n’importe quelle banqueroute. Plus on parvient à la retarder pire elle sera. La prochaine grande guerre n’arrivera pas avant que soient morts tous ceux qui se rappellent la dernière.
Vous pensez qu’une guerre nucléaire est inévitable.
Je suis d’accord avec Platon qui dit que seuls les morts ont vu la fin de la guerre. Et les gens ne combattent pas avec des pierres quand ils ont des fusils. Et cætera, et cætera.
(p. 89-90 et 95 — traduit par Paule Guivarch)
2 commentaires:
Fichtre ! ça donne bigrement envie…
Jamais rien lu de lui hormis La route, qui m'a tellement saisi d'horreur (je suis un garçon sans cible) que je me suis refusé depuis à en ouvrir un autre.
Mais sûr qu'on se sent moins à l'aise dans ses baskets depuis qu'il est promis aux corbacs, le Cormac (tout comme le grand Fred, hélas !)
Jamais lu de McCarthy d'autre livre que ce Stella Maris, mais celui-ci somptueux et vertigineux — assurément. Une "préquelle", dit-on. Sans importance aucune. (Il y a une quinzaine [d'années], j'ignorais d'ailleurs jusqu'au sens de ce mot.)
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