rêve — nuit de jeudi à vendredi
Contraints par la loi et pour cause d’égalité absolue à passer leur dernière nuit avant l’élection ensemble dans une même chambre, les douze candidats sont allongés en pyjama sur des matelas posés côte à côte à même le sol.
Philippe Poutou, qui téléphone à sa sœur, parle haut et fort, empêchant les onze autres de dormir ; ceux-ci râlent car ils vont devoir être en forme et faire bonne figure le lendemain, le dimanche du résultat.
Poutou est hilare, il cite le professeur Choron : « Il est absurde d’offrir un whisky à une girafe sans ajouter une très longue paille dans son verre. » Je m’étonne que Flaubert fasse partie des douze. « Comment peut-on voter pour un mort ? », me demandé-je.
vendredi 8 avril 2022
les Douze
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2 commentaires:
"Philippe, douze te blasent-y ?", pourraient interroger en cette électorale période de nostalgiques chiraquiens néanmoins lecteurs de Pierre Michon
Merci pour ce bref récit de rêve et pour l'anecdote sur Choron.
Je viens d'achever la lecture d'Anéantir, où Houellebecq réussit le tour de force de truffer son roman de récits de rêves non dédaignables.
(ça me rappelle furieusement cette "histoire des treize" de bAlzAc)
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