Rien qu’avec le mot éléphant et la façon dont les hommes en usent, il arrive aux éléphants des choses, favorables ou défavorables, fastes ou néfastes — de toute façon, catastrophiques — avant même qu’on ait commencé à lever vers eux un arc ou un fusil.
D’ailleurs, c’est clair, il suffit que j’en parle, il n’y a pas besoin qu’ils soient là, pour qu’ils soient bien là, grâce au mot éléphant, et plus réels que les individus-éléphants contingents.
p. 201
L’important est que ce petit animal humain [l’enfant] soit capable de se servir de la fonction symbolique grâce à laquelle, comme je vous l’ai expliqué, nous pouvons ici faire entrer les éléphants quelle que soit l’étroitesse de la porte.
p. 243-244
Penser, c’est substituer aux éléphants le mot éléphant, et au soleil un rond.
p. 250
Certes, le concept n’est pas la chose en ce qu’elle est, pour la simple raison que le concept est toujours là où la chose n’est pas, il arrive pour remplacer la chose, comme l’éléphant que j’ai fait entrer l’autre jour dans la salle par l’intermédiaire du mot éléphant. Si ça a tellement frappé certains d’entre vous, c’est qu’il était évident que l’éléphant était bien là dès lors que nous le nommions.
p. 267
7 JUILLET 1954.
Lacan fait distribuer des figurines représentant des éléphants.
p. 316 [excipit]
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Jacques Lacan
Le Séminaire, livre I
« Les écrits techniques de Freud », Seuil, 1975
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