mercredi 2 octobre 2019

barbOtages


Au Poiss’ d’or, Alec Scouffi

Séguier, « L’Indéfinie », 2019 (E.O. 1929)



Ceux-là, leur compte était bon. Ils paieraient pour les autres. Toute une racaille composée de poisses et de jolis barbeaux, les marlous de la zone, descendus de Barbès ou venus de Sébasto, chaussés d’espadrilles, la casquette enfoncée jusqu’aux yeux gluants de rimmel, avec des joues roses à barbettes et des lèvres trop rouges.

p. 45

Assis tous deux sur le lit, ils grillaient des cigarettes anglaises que Chouchou tirait ostensiblement d’un joli étui en fausse écaille barboté dans la poche d'un client novice.

p. 103


Marthe allait bien, « comme toutes les catins qui n’s’en font pas » ; et Julot aussi, « comme tous les barbeaux qui vivent à leurs crocs ». Mais c'était le vieux Biche qui tirait la jambe…
« Tu sais, ajouta-t-elle, qu’y a eu descente au Poiss’, voilà six mois. Quelle histoire ! On n'a jamais su pourquoi, car, entre nous, hein, le vieux père est un ancien sergent d’ville. On croit qu’c’est l’Julot qu’a vendu la mèche. C’est p’t-être des bobards. Mais l’vieux l’a f’tu à la porte tout d’même, avec la Marthe, et parle déjà d’vendre la boîte. Pour du nouveau, c'est du nouveau, hein ? » 

p. 195


N. B. : Nous avons ajouté le gras.

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