C’est au chapitre « Les compotes » (les composites compotes, le mixte du sucre et des fruits, du solide et du liquide) de la section Fourier du livre Sade Fourier Loyola, de Roland Barthes, quand celui-ci déplie l’un des rêves fouriéristes :
« L’Harmonie sera sucrée. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons, construites en surdétermination (indice probable d’un fantasme). D’abord parce que le sucre est un contre-pain ; puisque le pain est un objet mythique de la Civilisation, symbole de travail et d’amertume, emblème du Besoin, l’Harmonie renversera l’usage du pain et en fera le chiffre du Désir ; le pain deviendra aliment de haut luxe (« l’un des comestibles les plus coûteux et les plus épargnés ») ; en contrepartie, le sucre deviendra l’aliment courant, le sucre deviendra le blé. Ensuite, parce que le sucre, ainsi promu, allié au fruit sous forme de compote, formera le Pain d’Harmonie, base de nourriture chez les peuples devenus riches et heureux. »
Pourquoi ?
… parce que… puisque… parce que… base de...