dimanche 28 août 2016

patatristique



René Daumal


Au risque de paraître partial et dogmatique, je dirai qu’il n’y a eu (en exceptant les patacesseurs comme Roussel) que quelques grandes figures patristiques de la pataphysique au XXe siècle, au nombre de sept (nombre lui-même pataphysico-orphique) : Jarry bien sûr, Torma, Sandomir, Sainmont, Latis, Mélanie Le Plumet (autrement connue comme Amélie Templenul) et Emmanuel Peillet. Je rangerai volontiers Vian, Prévert, Queneau, les oulipiens et divers satrapes comme Noël Arnaud, Jean Ferry, François Caradec et quelques autres comme candidats au Patathéon pour avoir illustré et cultivé la pataphysique, mais leur puissance doctrinale et théorique n’égale pas celle des Sept. Il faut, je crois, pour trancher, distinguer la pataphysique théorique ou première, celle qui énonce les principes de la Science (à la manière dont Aristote le fait dans ses Analytiques premiers) et la pataphysique pratique, ou seconde, celle qui applique ces principes et les illustre (souvent inconsciemment). Daumal, comme Torma l’a vu, a raté son entrée en pataphysique première. Mais on peut lui décerner, malgré ses bévues, un brevet de pataphysique seconde.

Pascal Engel

« Un pataphysicien peut-il être un mystique ? »



1 commentaire:

bertfromsang a dit…

Il n'a besoin d'aucun brevet, le gars Daumal...