« Et puisque le temps passe, je regarde les bouches. Les grands dessins à l’encre, lacis de cercles, colliers de perles, foulards en torsades, enlacements à n’en plus finir sous l’araignée du regard noir, pupille facultative au visage des femmes et pour chacune cette cage sombre, grimaçante, hostile, fosse à soupirs, à cris, trou à vengeance, dévoilant les dents magistrales, réclamant quelque chose que tu ne saurais leur donner, toi qui n’as plus que l’envers de ton propre corps à offrir, cette peau retournée, carapace friable qu’un seul de leurs cris, qui sait, embraserait. »
Sereine Berlottier
Louis sous la terre.
Argol, 2015 (p. 73)
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