dimanche 15 octobre 2017

un choc, une bible


« Si Rimbaud, le voyant, est un passant considérable, Vélimir Khlebnikov est une constellation fulgurante et sidérante dont il n’est pas sûr que le visage soit même aujourd’hui devenu visible tant il a bouleversé le vers et la poésie de langue russe.
« À le dire abruptement : les révolutionnaires ont cherché la langue de la révolution, Vélimir Khlebnikov l’a trouvée.
« Ombre lumineuse comme une étoile pestiférée. »

préface, p. 29 

« En mai 1905, il part avec son frère Alexandre en mission dans l’Oural. Découvre une nouvelle espèce de coucou : le Cuculus minoris. »

notice biographique, p. 1083

La valise a fait place à une légendaire taie d’oreiller dans laquelle il entasse ses manuscrits, poèmes, proses, lettres, feuilles parfois volées ou envolées, qui accueille aussi son sommeil. Il écrit aussi dans l’urgence, dans l’obscurité, dans la maison des fous, au profond de la faim, des abris de fortune, devant des feux de camp où s’échangent pain et poèmes, pain et immortalité.

Langue des oiseaux, poésie stellaire, écritures des nombres…

quatrième de couverture

Œuvres, 1919-1922
Traduit du russe, préfacé et annoté par Yvan Mignot.

Verdier, coll. « Slovo »
2017, 1 150 pages, 47 euros

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