lundi 28 mars 2011
dimanche 27 mars 2011
jeudi 24 mars 2011
crise de foi
[…]
Qu’on le veuille ou non, « nous sommes entre les mains de médiocres qui usurpent la place de Dieu », constate encore Anders en désignant par là l’inconséquence des partisans du nucléaire, ivres d’un pouvoir qui les dépasse. Ils ont beau jeu d’en minimiser les dangers (par diverses stratégies dont Anders dresse la liste : le classement erroné du danger, le dégrisement de l’horreur, la solennisation de l’horreur, la fausse comparaison, la menace par le contraire, les plaisanteries, la spéculation sur la bêtise), ils ne peuvent plus feindre de l’ignorer. Pourtant, ils ne semblent pas mesurer la puissance sans limite de cette arme qui a transformé jusqu’à notre statut métaphysique (« Nous sommes passés du rang de “genre des mortels” à celui de “genre mortel” »). De fait, « la technique de la fission nucléaire ne pulvérise pas que l’atome mais aussi les domaines de compétence. Aucune mesure politique ne correspond à l’utilisation de la “toute-puissance” des monstres atomiques ».
Cette toute-puissance cache en son sein une faille qu’Anders expose sous le concept de « décalage prométhéen ». Pour éviter l’usage d’un terme théologique (le « péché originel »), il a recours à cette expression qui nourrit toute sa pensée sur l’atrocité humaine et qui caractérise l’écart irréductible entre la capacité productive illimitée et la capacité représentative limitée de l’homme. Ce décalage est une constante anthropologique, accrue par la civilisation technique et par la division du travail qui nous absout de toute responsabilité. Nous ne sommes pas à la hauteur de la toute-puissance, nous dit Anders, « nous ne pouvons plus nous représenter ce que nous pouvons produire et déclencher ». En un sens nouveau et effrayant, « nous ne savons plus ce que nous faisons », « nous avons atteint la fin de toute responsabilité possible. Car “être responsable d’un acte”n’est pas autre chose que pouvoir se représenter à l’avance ses effets et se les être réellement représentés ».
[…]
lundi 21 mars 2011
dimanche 20 mars 2011
mercredi 16 mars 2011
vendredi 11 mars 2011
pas tant qu’ ça
Concluons que le mot « connerie » était en usage vers 1870 dans le parler populaire mais qu’il était argotique, inhabituel, mal dégagé d’un contexte de bordel. Rimbaud l’a-t-il emprunté à la langue verte ? Sinon il l’a forgé en pensant à la « connerie » de l’âne de Valade. Cela laisse ouverte la question : jusqu’à quel point les Conneries de Rimbaud ont-elles conservé leurs résonances sexuelles ?
Étrange rencontre entre écrivains. Stendhal a été l’inventeur (selon Mérimée) de la locution « être con ». Rimbaud a peut-être inventé le mot « connerie » — ou en tout cas il a été le premier à le faire passer du langage parlé à un texte littéraire.
> Bernard Teyssèdre, Arthur Rimbaud et le Foutoir zutique (p. 225), Éditions Léo Scheer, févr. 2011, 784 pages
(25 €)
dessin de Charles Cros
(25 €)
dessin de Charles Cros
mardi 1 mars 2011
Radio Londres
Jonas engloUti par Le déluge contInuE à pisser daNs la baleine.
je répète
jonAs englouTi par le déluge cOntinue à pisseR daNs la baleiNe
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